Lundi 06 fev 2012
INTERSYNDICALE CGT CFDT
FO
Le mouvement contre les conditions de
travail "détestables" dure depuis le 24 janvier 2012.
77 salariés pour un hôtel 4 étoiles de plus de 350 chambres, c'est près de deux
fois moins d'effectif que la moyenne, pour un établissement de cette taille et standing.
Actionnaire : Ferré Hôtels, Gestionnaire : Louvres Hôtels (COMACO)
Depuis le 24 janvier 2012 les salariés de l’hôtel Concorde Montparnasse sont en grève pour dénoncer le statut et les conditions de travail
détestables et nettement inférieures à celles des hôtels parisiens quatre étoiles.
80% des effectifs étaient en grève mardi 24 janvier 2012 à l'appel d'une intersyndicale CGT, CFDT et FO. Un tel taux de participation est à
souligner dans l’hôtellerie parisienne. De plus, il s’agit du premier mouvement de grève des salariés de l’hôtel Concorde Montparnasse.
Reconduit chaque jour à l’unanimité, par les salariés grévistes, le mouvement ne s’affaiblit pas, au contraire, les salariés de
la réception ont rejoint le mouvement le 8 ème jour.
La direction a décidé de mener les négociations par le chaos. Il est inacceptable de traiter de cette façon les partenaires sociaux et les
salariés.
L’intersyndicale FO, CGT et CFDT met en garde la direction sur sa stratégie qui consiste à mépriser les salariés et leurs
représentants.
La direction est tenue seule responsable de l’échec des négociations et devra assumer toutes ses responsabilités si elle persiste à ne pas
vouloir négocier loyalement.
*Les salariés grévistes de l’hôtel Concorde Montparnasse ont le soutien du conseil de Paris, une demande d’intervention de l’état va être
demandée.
Avec l’intersyndicale CGT- CFDT- FO, les
grévistes revendiquent toujours :
- Qui est le propriétaire du Concorde Montparnasse ? Documents à l’appui
pour mener à bien les négociations.
- Flou au niveau de
l’organigramme juridique de l’hôtel à régler d’urgence et le rôle de COMACO à clarifier.
- Rôle précis et contacts de tous les intervenants dans
l’hôtel.
- Application de la convention collective nationale HCR et régionale
SGIH :
1. Mise en place d’une grille de salaires et de classifications incluant une
prime d’ancienneté de 50 euros par an à partir de 3ans d’ancienneté avec finalisation au 30 JUIN 2012
au plus tard.
2. Application de la prévoyance HCR obligatoire depuis le 1er janvier 2005.
3. Respect du nombre de jours fériés en application de la convention.
- Mise en place des 35h sur le mode de 39h/semaine avec 20 jours de
RTT.
- 7% d’augmentation de salaire.
- Négociation spécifique sur l’organisation du travail avec engagement
d’embaucher dans tous les services opérationnels et à valider avec le CE.
- Revalorisation de la prime de nuit à 30 euros.
- Prime de 150 euros pour tous les salariés travaillant dans des locaux
aveugles.
- Paiement intégral des jours de
grève.
Quand nous savons que les bénéfices reversés aux actionnaires augmentent, ces revendications ne sont pas seulement justes, elles sont possibles économiquement. A ce jour, la direction demande aux grévistes une reprise du travail, sans protocole de fin de conflit dument signé
par l’intersyndicale.
Les élus ont en leur possession deux rapports édifiants, rendus par le cabinet d’expertise TECHNOLOGIA, qui mettent en évidence la dégradation
des conditions de travail. Ces rapports ne font que transcrire les problématiques constatées par l’inspecteur du travail lors de son passage à l’hôtel Concorde Montparnasse en 2006.
*Ces rapports ont étés transmis au Procureur de la République, au Préfet de l’Ile de France, au Chef de Cabinet du Ministre du Travail, au
Directeur Général du travail et à l’URSSAFF en décembre2011.
L’intersyndicale n’a pas attendu un drame humain pour protéger l’intégrité physique et
mentale des salariés. Les deux rapports TECHNOLOGIA sont à la disposition des médias.
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