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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 21:27

Je vous fais partager ce poème écrit par une enseignante de classe unique ... C'est magnifiquement écrit et poignant de vérité . Enseignants, parents, cela nous concerne tous.

 
Valeur humaine ajoutée, c'est à pleurer..!
                                                      
 
Monsieur Le Président, merci de lire ce  message:
 
Un p'tit bonheur sur une page,
Une douceur... pour l'Education Nationale.
 
Je le confie à la toile,
La grande toile du progrès,
Afin qu'il tisse les voiles...
De la solidarité,
Et qu'il rayonne aux ondes...
De l'humanité.
 
Je suis Professeur des Écoles
Dans un petit village de l'Eure,
Trois cents âmes demeurent,
Et vingt-six élèves à l'école...
Une classe, dite « unique »,
Mais cinq cours, dits  multiples...
 
Dans cette école une chance,
Un p'tit morceau de bonheur,
Qui s'écrit avec ces trois lettres :
Employée de la Vie Scolaire... .
 
Pour l'Education Nationale,
Un p'tit bonheur, c'est pas banal,
Un léger baume sur le cœur
De cette Grande Dame
Un peu... bancale !
 
Notre bonheur, c'est Géraldine,
En silence elle  participe
A la guérison d'la Grande Dame...
Elle est... une Valeur Ajoutée
HUMAINE
rentabilité,
Et c'est du bonheur... assuré !
 
Dès le matin, elle s'active,
C'est sur le net qu'elle s'incline
Les courriers, les notes de service,
Toutes les infos de l'inspectrice,
Et celles de l'Académie....
 
Mes mots notés au brouillon,
Les compte-rendus de  réunion,
Tapés, imprimés, photocopiés,
Enveloppés, adressés, timbrés,
Prêts à être distribués...
 
Encadrés, les derniers dessins des CP,
Affichés, sinon... à quoi bon dessiner ?
Un CM vient montrer son texte sur le musée,
Elle l'aide à le recopier, à taper sur le clavier..
Afin de ne pas gêner, le travail commencé,
Un autre enfant vient finir avec elle l'exercice,
Elle explique et décortique,  redonne de l'énergie...
 
Rangée la bibliothèque,
Notés les livres prêtés,
Elle prépare la maquette,
La une du journal scolaire...
 
Ah! Notre petit journal
« Magique », ils l'ont appelé
Quel travail de fourmi,
J'y passerai......des nuits ?
 
Sonne la récréation, une mi-temps pour souffler,
Elle me rejoint, souriante, à la main nos deux cafés,
Quelques chaudes gorgées, entre... deux conflits à régler,
Des solutions à trouver, des mots à reformuler,
Une écorchure à soigner, une blessure à consoler...
 
Et puis... c'est reparti !
Sur les chemins de la connaissance,
Vaincre ainsi sans cesse l'ignorance,
Avec labeur, effort, sérieux,
S'ouvrir l'esprit, être curieux.
 
Ne pas oublier l'insouciance,
De tous ces êtres en enfance,
La bonne blague !... On la mettra dans le journal,
Les bons gags, et les rires, c'est vital !
 
Dans les pots
Les peintures sont bien préparées,
Quatre enfants sur un chevalet,
Deux à l'ordi pour recopier,
Les autres en dessin sur papier,
 
...Sans elle, jamais...
Ce ne serait si bien géré.
 
Le soir, coup de fil...
C'est  Géraldine,
A sa voix, je perçois,
Une blessure qui abime...
Ecoute, me dit-elle... c'est à pleurer !
Du « Pôle Emploi » j'ai reçu... un imprimé,
Dans quelques semaines, c'est marqué,
Votre contrat est terminé....
Ils me demandent ce que j'ai fait,
Pour trouver un futur emploi..
 
Sa voix se fêle... "J'ai..un emploi! »
Ils me demandent ce que j'ai fait,
pour me former, pour m'insérer,
Sa voix se gèle.... puis accélère: « Je.... suis formée,
depuis trois ans, j'me sens utile, insérée et c'est varié,
pas bien payé, mais...j'veux rester ! »
Sa voix s'étrangle... c'est à pleurer...
 
Ils me demandent mes compétences,
C'que j'ai acquis, que vais-je répondre ?
Il y a l'espace... d'UNE LIGNE
UNE LIGNE..... mais tu te rends compte !
 
J'ai honte, honte... il aurait fallu UNE  PAGE
Au moins UNE PAGE pour répondre,
J'ai honte, honte... pour notre Grande Dame
Pour ceux qui l'ont créée, l'ont fait évoluer,
Qui a tant appris aux enfants,
 
Qui a tant encore à leur apprendre..
 
Et Géraldine ???
On n' lui dira même pas MERCI
Bien sûr, pas de parachute doré,
Et même pas d'indemnité
Ils lui précisent... Oh!..comme ils disent
D'étudier ses droits... pour... le R.M.I.
Elle a raison... c'est à pleurer...
 
Alors qu'on demande chaque jour,
A nos élèves de dire “Bonjour”
 
De dire “Au revoir” et.... “Merci”
De s' respecter, d'être poli
Comme vous dites, Monsieur Sarkozy...
Que vais-je dire, à la p'tite  fille,
Qui l'aut're jour, près de moi, s'est assise,
Et, tout fièrement, m'a dit :
« Tu sais, Maîtresse, moi, quand  j'serai grande,
J'irai au collège, comme mon grand frère,
J'irai au lycée, j'passerai mon bac,
Et je ferai... comme Géraldine! »
 
Je sursaute... Mon cœur se serre...C'est à pleurer.
 
C.Picavet
Professeur des écoles à l'école des Livres
 Magiques
Saint-Grégoire du Vièvre (Eure)
 
En hommage à toutes les Géraldine, Florence, Sabrina, Laurence,Elodie,
à tous  les Philippe, Sébastien, et bien d'autres qui ont valorisé mon travail,
et participé à la guérison d'la Grande Dame...qui est encore bien malade...
 
Je ne crois pas à la peur, je crois à la force et à la magie des mots,
Et pour garder notre bonheur, il suffirait de quelque Euros...
Quel patron, quelle entreprise, après trois ans de formation,
Jetterait son salarié, pour prendre un autre, recommencer ?
Quel jardinier, quel paysan, brûlerait sa récolte mûre, après
avoir semé, soigné ?
 
Je n'ai pas fumé la moquette,
Je veux seulement que l'on arrête,
De prendre les gens pour des pions,
Qu'on arrête de tourner en rond !
Torpillé le « Chagrin d'école »
En mille miettes de BONHEUR !
 
En l'honneur de tous ces p'tits bonheurs..
INONDONS LE NET
les amis, les décideurs,
les chômeurs, les travailleurs,
les directeurs, les inspecteurs,
employés et professeurs,
députés, ministres,
r'm'istes ou artistes,
chanteurs, compositeurs, rappeurs, slameurs,
radios, journaux, télés,
 
et à tous ceux qui sont... parents... d'un enfant...
enfin à chaque être humain de ce pays
qui j'espère un jour dans sa vie,
a bénéficié d'un peu de bonheur,
de cette Valeur Ajoutée
HUMAINE rentabilité,
dans le giron de la Grande Dame.
 
P..S : Ironie..... A la rentrée, c'est presque sûr
Notre petite école rurale
Sera dotée d'une Valeur Matérielle Ajoutée,
Des fonds ont été débloqués,
Huit ordinateurs et un tableau interactif
Une « classe numérique »
Nous serons à la pointe du progrès ! Et pour cela, je serai 
formée !
Mais, qui m'aidera à installer, et à gérer, sans  Valeur Humaine 
Ajoutée ?
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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 21:21

Editorial par Maurice Ulrich

 

 

Ces jeunes et tous ceux qui se sont mis en mouvement refusent d’être, eh bien oui, des damnés de la terre.

 

La Révolution française, selon les mots de Saint-Just, avait fait du bonheur une idée neuve en Europe. C’est la révolution même qui semble devenir une idée neuve dans le monde arabe dont les peuples et la jeunesse disent à des millions de voix qu’il faut que les choses changent. Hier en Égypte, au Caire, à Suez, à Alexandrie, des dizaines de milliers de manifestants ont bravé la police, les tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc dans un pays coupé d’Internet et des réseaux de mobiles.

Des journalistes ont été brièvement interpellés, dont des Français. On ignore le bilan de ces manifestations, le nombre des arrestations, des blessés. Au moins un manifestant  a été tué à Suez. Mais on retire de cette journée une certitude : le pouvoir en Égypte est sur la défensive. La censure et la répression ne sont jamais des preuves de force, mais au contraire des aveux de faiblesse.

 

Il faut que les choses changent, disent-ils, et d’abord que « dégagent » les despotes accrochés depuis des décennies au pouvoir avec leur clan et leur régime policier, rançonnant leur propre pays, ayant érigé la corruption et la spoliation en méthodes de gouvernement. Après la Tunisie, l’Égypte, le Yémen. Cela sans préjuger de ce qui peut encore se passer en Algérie ou au Maroc, où tout reste en suspens après les manifestations des dernières semaines et les sacrifices de ces jeunes gens qui, par dizaines, en martyrs et en héros, ont crié au monde leur révolte en s’immolant par le feu. Au monde, car qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas seulement à leur régime que ces foules en marche s’adressent, mais bien à la communauté des hommes.

 

Quel contraste, quand ceux qui s’autoproclament les maîtres du monde sont réunis entre eux dans le confort de  Davos, où Nicolas Sarkozy a rejoué avec un succès tout relatif son numéro de grand régulateur.

Quel contraste avec ces manifestations ! Mais précisément, ce qui se passe dans le monde arabe ne se passe pas sur une autre planète faite de palmiers et de pyramides à usage des agences de tourisme. Ces jeunes et tous ceux qui se sont mis en mouvement, avec Internet, avec les réseaux sociaux, avec leur colère, refusent tout simplement d’être, eh bien oui, des damnés de la terre et ils se sont mis debout.

 

Que dit la France ? Certes, Michèle Alliot-Marie s’est gardée, cette fois, de proposer l’aide et l’expertise de nos forces de l’ordre à Hosni Moubarak, comme elle le fit avant la spectaculaire volte-face que l’on sait.

Que fait la France ? Aux abonnés absents, semble-t-il, en attendant de déterminer le sens du vent.

 

Aux États-Unis, Barack Obama affirme ne pas prendre parti, tout en rappelant que le président égyptien est « un partenaire important ».

La réalité, c’est que les scénarios ne sont pas ceux qui ont été prévus. La « démocratie », oui, mais seulement comme un thème idéologique quand il en est besoin, car pour le reste, les gouvernements, la Bourse et les agences de notation s’accommodent fort bien des régimes policiers en place. On voit comment, du reste, ils tentent, mine de rien, de reprendre la main.

La Tunisie devrait tout aux États-Unis, en liaison avec le chef de l’armée.

En Égypte, l’Occident salue bruyamment le retour du fonctionnaire international Mohammed El Baradei, prêt à assurer « la transition », mais que la rue ne connaît pas.

 

La rue, voilà bien le problème. Car, la leçon du monde arabe vaut pour le monde entier. Quelles que soient leurs souffrances, quelle que soit l’oppression, ce sont les peuples qui font l’histoire.

 

Maurice Ulrich  L'Humanité 29/01/2011

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 21:16

Sources : Le Post,  LeMonde.fr, Europe1.fr  28/01/2011

 

 

 

Radio France a été condamné vendredi par le conseil des prud'hommes de Paris pour avoir licencié Stéphane Guillon "sans causes réelles et sérieuses", selon une information du Monde.fr.

Conséquence : Radio France va devoir verser 212 011,55 euros à l'humoriste. Comment arrive-t-on à cette somme ? Radio France doit verser 150.000 euros d'indemnités pour licenciement injustifié + mais l'humorite obtient également 41.981,70 euros d'indemnités de licenciement + 11.581,16 euros pour le préavis de licenciement + 5.790,58 euros d'indemnités de requalification + 1.158,11 euros pour les congés payés + 1.500 euros pour ses frais de justice, rapporte LeMonde.fr.

"Ravi et scandalisé"

"En tant que salarié foutu dehors, je suis ravi de cette décision judiciaire. En tant que contribuable, je suis scandalisé qu'une société d'état ait préféré perdre autant d'argent et d'auditeurs pour faire taire un humoriste", a réagi Stéphane Guillon vendredi après-midi, cité par Europe 1.fr.

Le 23 juin 2010, le patron de Radio France Jean-Luc Hees avait annoncé le licenciement de Stéphane Guillon dans une interview accordée au Monde.

"Si l'humour se résume à l'insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais également pour moi, estimait alors Jean-Luc Hees. Quel patron d'une grande entreprise accepterait de se faire insulter par un de ses salariés sans le sanctionner. J'ai un certain sens de l'honneur et je ne peux accepter que l'on me crache dessus en direct."

L'humoriste occupait la case de 7 h 55 dans la matinale sur France Inter, en alternance avec Didier Porte, lui aussi remercié par la station.

Retrouvez la chronique de Stéphane Guillon qui annoncait une "liquidation totale des humoristes" sur France Inter.

 

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 20:57
Le Havre : solidarité avec les Fralib et meeting européen de résistance

 Ce matin, le supermarché Leclerc de Gonfreville l’Orcher (près du Havre) a reçu la visite de militant-e-s de l’intersyndicale havraise. Plusieurs chariots et paniers ont été remplis avec des paquets de thé Lipton pour protester contre la fermeture de l’usine Fralib de Marseille. Un scandale qui sera évoqué lors du meeting européen qui se tiendra le 1er février dans la salle Franklin, au Havre.

 

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Après une projection enthousiasmante du film Walter retour en résistance au Havre hier soir, un rendez-vous était donné ce matin à la Maison des syndicats. Les militant-e-s, dont deux anciennes de Fralib, entendaient mener une action dans le supermarché Leclerc de Gonfreville l’Orcher. Objectif : alerter les client-e-s et la direction du magasin sur la situation des salarié-e-s de Fralib de Gémenos qui fabriquent les thés et infusions Lipton et Eléphant. Si certains client-e-s, intrigué-e-s par les chariots pleins de thé et couverts d’affiches appelant au boycott, se sont montré-e-s solidaires, on peut douter de la sincérité des responsables du magasin qui ont promis de faire remonter les revendications auprès de la centrale d’achat. Pour être certain-e-s d’être entendu-e-s, les syndicalistes ont promis de revenir…


 

Flash-back. En 1998, le groupe agroalimentaire Unilever annonçait la fermeture de l’usine Lipton du Havre pour « rationaliser la production » en fusionnant Lipton et Elephant. Air connu. Pour ne pas perdre leur emploi, cinquante-trois Havrais ont donc changé de région au prix de sacrifices parfois déchirants. Le 28 septembre 2010, nouveau coup de bambou. Fralib a annoncé la fermeture du site marseillais. La société fait des bénéfices, mais les actionnaires veulent se gaver encore plus. Air archi connu. En France, la part totale des salaires des employés représente 15 centimes, cotisations comprises, sur une boîte de thé vendue entre 1,60 euro et 2,60 euros. En Pologne, le coût salarial ne serait que de 6 centimes… Pour protester contre ce nouveau scandale, les salarié-e-s de Fralib ont décidé de lancer un boycott national des produits Lipton. Un appel entendu au Havre où d’ancien-ne-s salarié-e-s connaissent encore la précarité, la dépression ou la misère suite à leur licenciement.


 

L’action des Fralib de Gémenos sera à l’ordre du jour du meeting européen qui va se tenir au Havre le 1er février avec des militant-e-s venu-e-s aussi d’Espagne, de Belgique, d’Angleterre, d’Italie. Il est temps de revenir aux fondamentaux. Il est temps que l’internationalisme prolétarien devienne la règle. Debout les damnés de la Terre ! Les Tunisiens ont donné la preuve que l’impensable est à la portée de tous les peuples. « Une révolution qui monte à l’assaut avec une impétuosité croissante transforme en réalité ce qui, l’instant d’avant, était encore une illusion optimiste de l’avant-garde militante », disait Rosa Luxemburg.


 

 

A l’appel de l’assemblée générale de l’intersyndicale CGT-CFDT-FSU-Solidaires, grand meeting européen, le mardi 1er février, dans la salle Franklin (119 cours de la République) au Havre. Avec la participation de François Ruffin (journaliste), Felipe Van Keirsbilck (CSC – Belgique), Fred Leplat (Coalition de Résistance – Grande-Bretagne), Luis Blanco Iac (Intersindical Alternativa de Catalunya – Espagne), Cecilia Fulotti (CGIL du groupe Sidel – Italie), Olivier Leberquier (CGT Fralib – Marseille), Philippe Poutou (CGT Ford – Blanquefort), Alain Eudier (SUD  Cooper – Bolbec), Nicolas Grémonprez (CGT Renault – Sandouville), une représentante de l'AG intersyndicale du Havre.

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  Source : Le Post, Paco, 29/01/2011

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:09

 

Cent-vingt médecins "solidaires" ont lancé un manifeste pour dénoncer "les consignes de restriction" de l'accès aux soins remboursés et la privatisation de la sécurité sociale, mardi à l'Assemblée nationale.

 

Le mouvement a pour origine le soutien à un praticien "désobéissant", le docteur Didier Poupardin de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) qui est en conflit judiciaire depuis plusieurs mois avec l'Assurance maladie de ce département, parce qu'il fait bénéficier systématiquement ses patients en longue maladie de remboursements à 100%.

 

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Didier Poupardin, généraliste à Vitry-sur-Seine, est menacé de sanction par la Sécurité sociale.

  

Au cours d'une conférence de presse, en présence de députés ou représentants de partis politiques de gauche et de syndicats, le Dr Poupardin a dénoncé le "matraquage idéologique" sur la maîtrise des dépenses de santé et la responsabilisation des patients pour limiter le déficit de la Sécurité sociale qui, affirme-t-il, est en premier lieu un "déficit de ressources". Le Dr Didier Menard, vice-président du syndicat de la médecine générale (SMG), praticien à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a déclaré que la poursuite en justice du Dr Poupardin "a réveillé la conscience de beaucoup de médecins". Il a expliqué que le sens du manifeste était d'organiser une "indignation active mais collective" parmi le plus grand nombre possible de médecins. Selon lui, il faut "sortir du bricolage (...) pour aider les patients à avoir un meilleur accès aux soins et le faire de façon plus politique et poser cette question sur la place publique". "Nous sommes dans un système qui exclut de plus en plus les couches populaires", a-t-il affirmé.

 

Selon le manifeste, la fondation de la Sécurité sociale, contenue dans le programme du Conseil National de la Résistance, "reposait sur un principe majeur de solidarité et d'équité: chacun cotise selon ses moyens et chacun reçoit selon ses besoins".

 

Mais "ce principe recule et tend à s'inverser: chacun doit payer selon ses besoins (si vous êtes très malade vous devez payer beaucoup) et chacun reçoit selon ses moyens (si vous êtes très riche, vous êtes bien soigné)".

 

Les médecins seront invités à signer le manifeste sous la phrase suivante: "Nous déclarons vouloir résister aux consignes de restriction de l'accessibilité aux soins".

 

L'Humanité  18/01/2011

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:05

Des procès mettant en cause des opposants à la réforme des retraites se sont multipliés cette semaine. Des voix s’élèvent contre la criminalisation du mouvement social.

 

Mobilisés à l’automne dernier contre la réforme des retraites parmi des millions de personnes, des lycéens étaient appelés à comparaître avant-hier au tribunal de Montpellier (Hérault). À Moulins, dans l’Allier, Jacky Belin et Jérôme Gallois étaient, eux aussi, appelés devant les juges mercredi pour « outrage à agent de police », lors d’une manifestation de novembre dernier. Ils étaient surtout « parmi les principaux animateurs des mobilisations », précise la CGT de leur entreprise, Manitowoc, qui parle « d’intimidation ». « Sans doute pense-t-on en haut lieu qu’en stigmatisant les militants les plus combatifs, il sera aisé de mettre le mouvement social sous l’éteignoir », commente le syndicat, qui appelait à manifester devant la préfecture puis devant le tribunal. Même chose hier, à Chambéry (Haute-Savoie), où le tribunal correctionnel entendait cinq syndicalistes (CGT et SUD) et un journaliste, sur requête de la SNCF. Leur crime ? Avoir occupé des voies le 2 novembre 2010. Des faits qui s’inscrivent dans une loi de 1845 qui prévoit jusqu’à six mois d’emprisonnement pour ceux qui auraient « troublé ou entravé la circulation des trains ». À cette occasion, un collectif unitaire (de syndicats, associations et partis de gauche) a organisé un rassemblement de solidarité face à cette « stratégie de criminalisation ».

« Face à la brutalité policière, face aux provocations du gouvernement qui veut museler la contestation à sa politique de casse sociale », un comité de soutien appelait également à se rassembler hier devant le TGI de Charleville-Mézières (Ardennes), où huit prévenus comparaissaient pour jet de pierres contre la vitrine du siège local de l’UMP, le 28 octobre. Ces syndicalistes et simples manifestants avaient été interpellés par des policiers « en tenue de combat » à leur domicile ou sur leur lieu de travail le 15 décembre dernier. Le comité de soutien, qui organise une collecte pour financer les frais de justice, rappelle que « les forces de l’ordre s’étaient retranchées devant l’UMP » après avoir assuré une « présence musclée » et un gazage du cortège revendicatif.

 

Laurence Mauriaucourt   L'Humanité 28/01/2011

 

 

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 22:00

 

 

Rassemblement FRALIB le 28 janvier 2011

TGI Marseille à 8 h 30

 

 

Les salariés de Fralib et leurs organisations syndicales ne cessent de démontrer la mauvaise foi et la déloyauté d’Unilever.

 

Leur cupidité veut sacrifier 182 salariés et plusieurs centaines d’emplois induits.

 

Pouvoir public, direction du travail, tous ont affirmé ne pas être convaincu par l’argumentaire des dirigeants d’Unilever.

 

La direction considère la procédure CE terminée alors qu’aucun élément ne justifie ce Plan Social.

 

Le CE du 10 janvier 2011 a décidé de saisir le juge des référés du TGI de Marseille pour faire annuler la procédure et d’exiger d’Unilever de mettre tous les moyens en œuvre pour sauvegarder l’emploi.

 

L’US Agro et l’UL d’Aubagne appellent les salariés à se rassembler le 28 janvier à 8 h 30 devant le TGI pour soutenir la démarche des Fralib et exiger de la justice qu’elle joue son rôle et rétablisse les droits des travailleurs.

 

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19 janvier 2011

 

Bonsoir à tous,

 

Ca y est, conformément à la décision prise lors du dernier Comité d’Entreprise du 10 janvier, nous avons saisi aujourd’hui le Juge des référés. Fralib est assigné au TGI de MARSEILLE vendredi 28 janvier à 8H30.

 

En même temps nous continuons à travailler à notre projet alternatif.

A ce sujet, la rencontre de lundi dernier avec le Président de la Région M. Michel VAUZELLE est très encourageante. Nous nous sommes mis d’accord pour mettre ensemble autour d’une même table tous les acteurs de la région pour avancer et porter avec nous notre projet.

L’après-midi c’était au tour du maire de Gémenos, M. Roland GIBERTI, de nous dire qu’il était favorable à notre initiative et qu’il n’avait aucun problème à se mettre autour de la table avec nous.

 

Nous rencontrons demain après-midi la  Communauté d’Agglomération du pays d’AUBAGNE et de l’ETOILE et la commune d’Aubagne.

Rendez-vous est déjà fixé également avec le Conseil Général et la Communauté Urbaine de Marseille.

 

Comme vous le voyez, on avance.

Nous mettons tout en œuvre pour que notre projet soit « l’alternative » à la décision d’UNILEVER de sacrifier 182 familles pour gaver encore plus leurs actionnaires et engraisser leurs serviteurs.

 

A savoir aussi que la direction a tenté d’installer dans l’usine dès lundi matin leur cabinet de reclassement.

Pour nous ce sont les CHAROGNARDS. On les avait prévenus les CHAROGNARDS ne mettront pas les pieds chez nous, les salariés se sont mis en grève et devant la porte de l’usine à leur arrivée résultat ils sont repartis chez eux.

Les CHAROGNARDS ne sont donc pas rentrés à FRALIB.

En même temps nous mettons un point d’honneur à répondre à toutes les sollicitations et notamment en cette période des cérémonies des vœux. Il y a des Fralibs partout. Les salariés sont toujours très mobilisés et nous organisons aussi régulièrement des équipes pour le collage de nos affiches du BOYCOTT de LIPTON, ce soir c’est La Ciotat qui sera recouvert du BOYCOTT.

Nous vous conseillons de faire un petit tour sur le site d’une asso  qui nous a contactés : Association Sensibilisation Conditions de Travail, ils mènent une campagne (Thé solidaire) qui relaye le Boycott de LIPTON. Rien de surprenant puisqu’il connaisse très bien comment UNILEVER exploite les hommes et les femmes au Sri Lanka. Quand on pense que l’esclavage est aboli !!!!!    http://thesolidaire.wordpress.com/

Donc vous l’avez compris plus que jamais : Boycott de LIPTON

 

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26 janvier 2011

 

 

 

Bonsoir à tous,

 

Toujours dans l’action, partout où nous pouvons porter notre combat des salariés de Fralib sont présents.

Lundi matin c’est dans le VAR que notre conflit a trouvé écho (voir article de presse).

 

Pour soutenir notre conflit et contribuer par une campagne d’affichage appelant au BOYCOTT de LIPTON, l'UD CGT du Var et le Syndicat CGT des FRALIB appellent l'ensemble des organisations à participer à un rassemblement  avec les Salariés de FRALIB VENDREDI 28 Janvier 17 H 00 - 19 H 00 devant le magasin Carrefour Zone Commerciale de Grand Var à La Valette - La Garde.

 

Auparavant, le Matin vendredi 28 janvier à 8H30, nous appelons à un large rassemblement devant le TGI de MARSEILLE où sera traitée notre affaire devant le Juge des référés.

 

Bien entendu, nous continuons à travailler à notre projet alternatif.

La semaine dernière, après avoir rencontré le Président de la Région M. Michel VAUZELLE et le maire de Gémenos, M. Roland GIBERTI, nous avons rencontré la  Communauté d’Agglomération du pays d’AUBAGNE et de l’ETOILE et la commune d’Aubagne, eux aussi sont très intéressés par notre projet et ils sont d’accord pour rapidement se mettre autour de la table pour travailler sur le sujet.

 

Nous avons rendez-vous demain jeudi à 14H30 avec M. Jean-Noël GUERINI Président du Conseil Général des Bouches du Rhône, puis à 16H00 avec M. Eugene CASELI Président de la Communauté Urbaine de Marseille.

Nous aurons donc vu l’ensemble des collectivités que nous avons sollicitées après ces 2 rencontres.

Jeudi soir également nous avons de nouveau rendez-vous au Conseil Régional afin d’avancer sur notre projet.

 

Comme vous le voyez, on avance.

Nous mettons tout en œuvre pour que notre projet soit « l’alternative » à la décision d’UNILEVER de sacrifier 182 familles pour gaver encore plus leurs actionnaires et engraisser leurs serviteurs.

 

Même si aujourd’hui nous restons vigilants vis-à-vis des nombreuses sollicitations que nous recevons dans le cadre du maintien de notre activité industrielle. A l’évidence tous ces investisseurs ou potentiels repreneurs, démontrent bien que poursuivre notre activité suscite beaucoup d’intérêt et qu’UNILEVER lui n’a qu’un seul but engraisser encore plus ses actionnaires.

 

N’oubliez pas, plus que jamais : Boycott de LIPTON

 

nous sommes déterminés, nous allons continuer à lutter

pour le maintien de notre site et de son activité industrielLE.

ON NE LAISSERA PAS PARTIR LE THE DE L’ELEPHANT DE PROVENCE.

 

 

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 21:19

Institués en 1806, les conseils de prud'hommes ont été généralisés en 1979.

 

Compétence : le règlement des litiges entre salariés et employeurs

Conflits liés aux congés payés, salaires, primes, licenciement individuel, non respect d'une clause de non-concurrence…
Le conseil de prud'hommes règle les litiges individuels qui surviennent entre salariés ou apprentis et employeurs, à l'occasion du contrat de travail ou d'apprentissage… (à l'exception des litiges collectifs, comme l'exercice du droit de grève).
Par exemple : les litiges concernant le paiement des salaires et des primes ou l'indemnité de départ d'un salarié, les litiges relatifs aux congés payés, les licenciements individuels, le non respect d'une clause de non-concurrence ou de la durée légale du préavis de départ par le salarié.


Lorsqu'il est saisi d'une affaire, le conseil de prud'hommes tente obligatoirement de concilier les adversaires. En cas d'échec de la conciliation, il rend un jugement.


Le conseil de prud'hommes statue :

  • tantôt en " premier et dernier ressort " sans possibilité d'appel pour les demandes inférieures ou égales à 4 000 euros ;

  • tantôt en premier ressort, à charge d'appel (pour les demandes supérieures à 4 000 euros). L'affaire est alors examinée par la chambre sociale de la cour d'appel.

Composition : Un tribunal composé de juges élus

Ce tribunal est composé de juges non professionnels élus, les "conseillers prud'homaux", représentant, en nombre égal et pour moitié, les employeurs et les salariés. Les conseillers employeurs et salariés se prononcent sur une affaire à égalité des voix. Cependant, en cas de partage de voix, le conseil de prud'hommes se réunit à nouveau sous la présidence d'un magistrat du tribunal d'instance, juge départiteur : cette nouvelle audience permet de départager les conseillers.

Chaque conseil de prud'hommes est divisé en 5 sections spécialisées dans les principaux secteurs du monde du travail (encadrement, industrie, commerce et services commerciaux, agriculture, activités diverses).
Chacune de ces sections comprennent au moins un bureau de conciliation et un bureau de jugement.
Le bureau de conciliation comprend 2 conseillers, 1 représentant des salariés et 1 représentant des employeurs ;
Le bureau de jugement comprend théoriquement 2 représentants des salariés, 2 représentants des employeurs et 1 magistrat professionnel qui préside l'audience, lorsqu'il y a départage.
Une formation de référé commune au conseil de prud'hommes peut intervenir en cas d'urgence.

Le conseil de prud'hommes comprend également un greffe, composé de greffiers et personnels de greffe

 

 

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 Organisation et compétence de la justice prud’homale

 

Le conseil de prud’hommes est une juridiction, c’est-à-dire un tribunal, dont le rôle est de régler par voie de conciliation ou de jugement les litiges individuels nés à l’occasion de la conclusion, de l’exécution ou de la rupture du contrat de travail entre un salarié et son employeur.

 

Le conseil de prud’hommes est composé de 5 sections autonomes

 

Quatre sections correspondent à des secteurs d’activités différents, qui traitent les affaires propres à leur secteur :

Agriculture   

Industrie

 

Commerce  

Activités diverses (activités libérales, artistiques, enseignement, employés de maison, concierges, gardiens d’immeuble…)

 

  La section Encadrement : créée en 1979, cette cinquième section est réservée aux cadres sous certaines conditions et aux salariés assimilés, quel que soit leur secteur d’activité.

 

Les conseillers salariés et les conseillers employeurs siègent en nombre égal (en principe, au moins trois par collège) dans chaque section.

 

Un président et un vice-président (fonctions occupées alternativement par un conseiller salarié puis un conseiller employeur) sont élus tous les ans et sont responsables du fonctionnement de chaque section. Chaque section est composée d’un bureau de conciliation et d’un bureau de jugement.

 

Toutes les affaires présentées devant les conseils de prud’hommes sont dirigées vers la section correspondant à l’activité principale de l’entreprise ou devant la section encadrement pour les cadres. Les conseillers de chaque section sont issus du secteur d’activité concerné pour apprécier au mieux la réalité socio- économique.

 

Il y a cinq sections dans un conseil de prud’homme : industrie, commerce, activités diverses, agriculture, encadrement

 

Chaque section comporte

 

un bureau de conciliation (composé d’un représentant du collège « employeurs » et d’un représentant du collège « salariés »),

 

d’un bureau de jugement (composé de deux représentants du collège « employeurs » et de deux représentants du collège « salariés ») et s’il n’y a pas de décision à la majorité il y a procédure de départage (il s’agit de l’ intervention d’un juge professionnel auprès du bureau de conciliation ou de jugement)

La formation de référé est une formation transversale (indépendante des sections) pour les affaires sans contestation sérieuse ou qui révèlent un trouble manifestement illicite qu’il convient de faire cesser en urgence. La compétence des conseils de prud’hommes ne vise que les litiges d’ordre individuel.

 

Cette règle exclut donc les conflits mettant en jeu des intérêts collectifs comme par exemple :

interruption d’une grève, lock-out etc.

 

problèmes d’interprétation d’une convention collective ou d’un accord collectif entre une organisation syndicale et un employeur…

 

Le conseil de prud’hommes peut être saisi dès lors que le désaccord concerne le contrat de travail, quel qu’il soit (CDI, CDD, contrat d’apprentissage, etc.). Il est donc compétent :

pour reconnaitre l’existence ou la validité d’un contrat de travail ;

 

tout au long de la durée de vie du contrat (litiges concernant les salaires, primes, congés, formation, discrimination, etc.) ;

 

lors de sa rupture (licenciement, indemnisation, clause de non concurrence, etc.).

 

50 % des affaires concernent la rupture du contrat de travail et 40 % le règlement des salaires (ou autres éléments de rémunération : primes, heures supplémentaires,etc.).

 

 

Le conseil de prud’hommes peut, dans certains cas, mettre un terme au contrat de travail en lieu et place d’une démission ou d’un licenciement. C’est la résiliation judiciaire.

 

 

 

 

Elections professionnelles et saisies sur salaire : Tribunal d’instance ;

  

 

Accident du travail : juridiction de la Sécurité sociale ;

  

 

Infractions pénales (délit d’entrave, de blessure, d’homicide dans le cadre d’un accident du travail,etc.) : tribunal de police ou correctionnel ;

  

 

Décision administrative : tribunal administratif.

   

Les Conseiller prud’hommes

Nommés « Juges du travail », il tranche, dans le respect de la loi, les litiges individuels liés au travail. Sa particularité : avant d’être juge, le conseiller prud’hommes est d’abord un salarié ou un employeur. Acteurs fondamentaux pour la régulation sociale et l’économie, ils sont près de 15 000 conseillers prud’hommes à traiter plus de 200 000affaires par an.

 

Les conseillers exercent leur mission au sein de la juridiction paritaire du conseil de prud’homme. Ils siègent comme employeur ou salarié dans une des 5 sections de la juridiction : Agriculture, Industrie, Commerce et Activités diverses et Encadrement. Rattachés à la section correspondante à leur profession, ils sont des acteurs de terrain qui jugent en connaissance de la réalité socio-économique.

 

Leurs missions

D’abord conciliateurs (bureau de conciliation) puis juges en cas d’échec (bureau de jugement), ils sont compétents pour arbitrer et trancher les litiges relatifs aux licenciements et ruptures d’un contrat de travail. Ils interviennent également dans les litiges faisant suite à une embauche ( non reconnaissance de l’existence d’un contrat de travail, période d’essai, paiement de salaire, temps de travail et heures

supplémentaires), les cas de discriminations, harcèlement au travail, conditions d’hygiène et de sécurité d’un poste de travail, sanctions disciplinaires irrégulières ou injustifiées, non remise d’attestation destinée à l’ASSEDIC, ou du certificat de travail.

 

 

 

– composé de deux conseillers employeurs et deux conseillers salariés - ils jugent à la majorité absolue. Si aucune décision ne peut se dégager, l’affaire est renvoyée en départage devant les mêmes conseillers auxquels s’adjoint un magistrat du tribunal d’instance.

 

L’ensemble des conseillers prud’hommes est élu tous les 5 ans à l’occasion d’une élection nationale.

 

 

Leur mandat est renouvelable.

Electeurs employeurs et salariés, élisent le même nombre de conseillers. Les candidats, employeurs ou salariés, doivent être de nationalité française, être âgés de 21 ans au moins et n’avoir encouru aucune des condamnations pénales prévues à L.6 du Code électoral.

 

Côté salarié

 

 

, peuvent être électeurs et éligibles aux élections prud’homales, les personnes titulaires d'un contrat de travail de droit privé, en cours d'exécution ou de suspension (congé de maternité, congé parental ou encore congé sabbatique...) et, sous certaines conditions, les demandeurs d'emploi, les bénéficiaires d'une formation, et les retraités dès lors qu’ils ont cessé d’exercer l’activité au titre de laquelle ils sont inscrits sur les listes prud’homales depuis moins de dix ans.

 

Côté employeur

 

 

, peuvent être électeurs et éligibles aux élections prud’homales les personnes qui emploient au moins un salarié et notamment les associés en nom collectif, les présidents de conseil d'administration, les directeurs généraux et les gérants de sociétés et entreprises et tous les cadres munis d'une délégation d'embauche et de licenciement et autre engagement.

 

Il s’agit d’un scrutin de listes établies pour chaque conseil de prud'hommes, par section et par collège - employeur, salarié - distinct dans chaque section. La présentation des listes est libre, les conseillers n’ont pas à faire partie nécessairement d'une organisation syndicale ou patronale. Seules des conditions d’éligibilité des candidats et de recevabilité des listes sont exigibles.

Les listes sont publiées par le Préfet. Elles sont affichées à la préfecture, à la mairie et au conseil de prud’homme.

 

Le statut des conseillers prud’homaux.

 

Les conseillers prud'homme prêtent serment. Ils sont soumis à des obligations - indépendance, impartialité et secret des délibérés – et connaissent des avantages et mesures protectrices. Vis-à-vis de l'employeur, ils bénéficient de mesures leur permettant d'exercer librement leur mandat. Pendant les heures de travail, ils disposent du temps nécessaire à l'exercice de leurs fonctions prud'homales. Ces temps d'absence sont assimilés à la durée d'un travail effectif et donnent droit à toutes les prestations sociales. Contre le licenciement, les conseillers et candidat aux élections prud’homales bénéficient de la même protection que celle accordée au délégué syndical. Ils ne peuvent être licenciés qu’après autorisation préalable de l’inspecteur du travail.

   

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 21:16

 

 

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Source : La République du Centre 26 01 2011

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 22:09

 

Bonjour à tous,

 

Encore une semaine bien chargée qui vient de s’achever.

 

Le rassemblement que nous avons organisé lundi 10 janvier à l’usine avec l’ensemble des salariés et la participation des salariés de NET CACAO, de ceux de la Poste du 2ème arrondissement (en grève depuis 102 jours) et les salariés des Mutuelles de Provence en lutte pour l’emploi et la protection sociale a été un grand moment.

 

Nous étions également présents aux rassemblements à l’initiative des forces de gauche mardi devant la Préfecture de Marseille ou on nous a permis de prendre la parole.

 

Bien évidemment, nous étions nombreux au 1er rendez-vous de convergences, organisé par l’UD-CGT jeudi 13 janvier 2011 devant  le Medef à MARSEILLE, ou là aussi nous sommes intervenus.

 

Dès mardi 11 janvier, au lendemain de la dernière réunion de CE selon la direction dans le cadre de la procédure, nous avons  sollicité par courrier le Conseil Régional, le Conseil Général, la Communauté Urbaine de Marseille, la  Communauté d’Agglomération du pays d’AUBAGNE et de l’ETOILE et les communes de Gémenos et d’Aubagne.

 

Les contacts sont déjà pris avec tous et nous allons rapidement les rencontrer.

Dès demain matin, nous allons rencontrer  le Président de la Région M. Michel VAUZELLE.

Nous rencontrons également demain après midi le maire de Gémenos M. Roland GIBERTI.

 

Nous mettons tout en œuvre pour que notre projet soit « l’alternative » à la décision d’UNILEVER de sacrifier 182 familles pour gaver encore plus leurs actionnaires et engraisser leurs serviteurs.

 

Notre lutte s’organise de partout. Hier les anciens salariés de FRALIB au Havre se sont réunis pour nous soutenir dans l’action et s’organiser. Ils ont déjà participé aux collages d’affiches du Boycott de LIPTON au Havre, et ils vont continuer dans les prochains jours. A cette occasion je leur avais fait passer un petit message que je joins.

PLUS QUE JAMAIS, N’OUBLIEZ pas le Boycott de LIPTON

 

nous sommes déterminés

nous allons continuer à lutter

pour le maintien de notre site et de son activité industrielLE.

ON NE LAISSERA PAS PARTIR LE THE DE L’ELEPHANT DE PROVENCE.

 

Hasta la victoria siempre !

 

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INTERVENTION CGT FRALIB GEMENOS le 13/01/2011

 

 

 

Le mardi 28 septembre dernier, dans une simple déclaration de trois pages, le groupe Unilever annonçait sa volonté de tenter de mettre fin à 118 ans de présence du thé de l’Eléphant dans la région marseillaise.

Pour satisfaire et gaver ses actionnaires, pour pouvoir continuer à octroyer aux dirigeants de ce groupe  des salaires de plus en plus indescants ( le salaire annuel du PDG UNILEVER Monde en 2008 était de 4 740 000€ soit 393500€ par mois), il voudrait sacrifier la vie de 182 salarié-e-s et de leurs familles, sans compter les emplois induits et les sous-traitants.

 

Dans les années 70, quand UNILEVER a acquis le Thé de l’Eléphant, l’entreprise fabriquait des sachets pour la seule région Provence Alpes Cotes d’Azur, prés de 400 salariés y travaillaient.

En 1997, Fralib c’était 3 sites de production, aujourd’hui, il ne reste plus qu’un site, Gémenos.Les effectifs salariés sont passés de 650 à 182.

 

Au niveau du groupe, en 2000 : UNILEVER employait 287000 salariés au niveau mondial dont 11 500 en France.

En 2009, UNILEVER n’emploie plus que 163 000 salariés au niveau mondial dont 3200 en France. Au passage 124 000 emplois supprimés dont 8300 en France et plus de 150 sites fermés, restructurés ou vendus.

 

Pour les salaires, celui d’un opérateur en 1989 se situait  46% au dessus du SMIC, aujourd’hui il n’est plus qu’à  3,5% du SMIC.

 

Cela explique pourquoi le poids de nos salaires y compris ceux de nos dirigeants avec les cotisations sociales et patronales incluses dans une boîte de 25 sachets de thé ou d’infusion n’est que de 16 centimes d’€uros, pour un prix dans le commerce entre 1€65 et 2€60.

Nos salaires ne pèsent plus rien et cela ne leur suffit pas !!!

 

Depuis 2007, le groupe arnaque l’état et les contribuables français par la création d’une structure en Suisse qui, par un montage financier, reçoit tout le profit alors que c’est en France que sont créées les plus-values.

Chaque année, ce n’est pas moins de 200 millions d’Euros qui échappent à la fiscalité, c’est plus de 60 millions d’Euros d’impôts qui échappent au fisc Français.

 

Nous avons démontré que l’usine de Gémenos a toute sa légitimité :

 

Ø La France représente le premier marché des thés et infusions aromatisés de l’Europe de l’ouest.

Ø La valorisation des produits vendus en France est la plus importante en Europe (25€ le Kg contre 8 à 9 Kg pour les autres marchés).

Ø C’est en France qu’Unilever réalise l’essentiel de ses profits.

 

 

Nous avons engagé, depuis le 28 septembre dernier, une lutte pour le maintien de l’activité industrielle et des emplois dans cette région déjà durement touchée par le chômage et la précarité.

 

Cette lutte est dans le prolongement de celle du printemps.

 

Elle porte la résistance des salariés, devant l’injustice et l’inacceptable, le besoin de changer cette société que, par leur politique, gouvernement et patronat rendent tous les jours plus injustes.

 

Cette politique mène vers le chômage, la précarité et la misère, conséquences de la casse de l’industrie, la baisse des salaires la remise en cause des acquis sociaux, l’allongement de l’âge de départ en retraite et la baisse des pensions, la remise en cause de la protection sociale ou de plus en plus de personnes renoncent à se soigner par manque de moyen financier.

 

La question de la répartition des richesses créées et sa réappropriation est plus que jamais d’actualité. Il est de notre devoir à tous de les arrêter sinon ils nous prendront tout.

 

Il y a 10 jours nous avons déposé des propositions pour un projet alternatif à la fermeture de notre entreprise.

 

La marque nationale et traditionnelle du Thé de L’Eléphant est la propriété des salariés et le symbole de toute l’usine. Elle doit être sauvegardée et rester propriété des salariés qui, par leur savoir-faire, ont su construire sa notoriété par sa reconnaissance et la qualité de ses produits.

 

Pérenniser l’activité du site exige que le groupe et les pouvoirs publics s’engagent à mettre à disposition le réseau commercial, les machines, les approvisionnements…

 

Au-delà des discours, les pouvoirs publics, les collectivités territoriales doivent s’engager concrètement et financièrement dans la relance de l’activité de thé et d’infusion à Gémenos. Fralib, gérée par les salariés, doit devenir l’« Entreprise provençale et nationale » de conditionnement de thé et d’infusion, sous la protection et avec l’engagement concret des collectivités territoriales (région, département et municipalités) répondant aux besoins des consommateurs de notre pays.

 

Le groupe Unilever sur ce sujet pour le moment s’oppose à nos propositions.

Ce n’est pas une surprise. Ils disent notamment qu’ils ne vendront pas la marque Elephant. Mais on ne veut pas qu’ils nous la vendent, la marque Elephant appartient aux salariés de Fralib et nous n’avons pas l’intention de les laisser partir avec, c’est différent !

 

Par contre aujourd’hui nos propositions recoivent un très bon acceuil. Nous avons sollicité le Conseil Régional, le Conseil Général, la Communauté Urbaine de Marseille, la  Communauté d’Agglomération du pays d’AUBAGNE et de l’ETOILE et les communes de Gémenos et d’Aubagne.

Les contacts sont pris avec tous pour les rencontrer dans les prochains jours, dès lundi matin nous rencontrerons le Prédident de la Région M. Michel VAUZELLE.

 

Enfin, nous continuons plus que jamais à appeler au Boycott des produits LIPTON.

Ce Boycott est un élément essentiel de notre lutte, plus les consommateurs Boycotteront LIPTON plus cela fera mal à UNILEVER et plus nous nous rapprocherons de la victoire.

 

Le thé de l’ELEPHANT a 118 ans d’existence

 à MARSEILLE,

L’ELEPHANT EST FRANÇAIS EN PROVENCE IL VA RESTER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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