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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 21:08

 

 

URGENCE : suite à la non réélection de leur protecteur de l'UMP, les voyous d'Unilever font tout pour éliminer le "problème Fralib" avant la mise en place de nouveau gouvernement ! Faites le savoir partout via les réseaux sociaux s'il vous plait.

Grand rassemblement de soutien vendredi 11 mai devant l'usine.

 

 

Voici les dernières nouvelles :

 

FRALIB : LA PROVOCATION CONTINUE…

LA LUTTE AUSSI !

 

mercredi 09 mai 2012

 

 Bonsoir à tous,

Les salariés de Fralib en lutte depuis 590 jours ont renforcé, à partir d’aujourd’hui, la surveillance de l’usine, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Pas question que l’on touche à notre outil industriel. Toutes les dispositions ont été prises pour cela.

La direction, toujours dans la provocation, a interdit aujourd’hui l’accès aux locaux syndicaux à Pierre MINGAUD - Maire de la Penne sur Huveaune - venu rendre visite aux élus.

UNILEVER une nouvelle fois, bafoue la liberté syndicale et la démocratie laissant devant les grilles de l’usine un élu de la République !

Quand on pense qu’UNILEVER a reçu un prix fin 2011, pour « avoir le mieux intégré la responsabilité sociale de l’entreprise dans sa gouvernance » !!!

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Jeudi 10 mai 2012

 

Bonsoir à tous,

Les salariés de Fralib sont en lutte depuis 591 jours.

Au lendemain de l’élection de François HOLLANDE, nous avons réaffirmé notre volonté de voir se concrétiser les engagements pris, et exprimé la nécessité d’une table ronde pour la mise en œuvre de notre projet alternatif.

Nous vous disions hier qu’au vu des manœuvres et provocations d’UNILEVER, nous avons renforcé la surveillance de l’usine, à l’intérieur comme à l’extérieur.

 

Probablement dérangée par ces dispositions, la multinationale se fend aujourd’hui d’un courrier qui nous dit que notre présence sur le site au moment du « démontage des machines » nous fait courir un risque, et que pour des raisons de sécurité, elle nous propose de déménager notre local en dehors du site. Si nous le refusons, elle nous informe que l’accès à notre local se fera par un chemin sécurisé avec une « protection physique » ce qui signifie avec les gorilles (voir lettre jointe).

 

Nous ne nous posons plus la question de savoir si la Préfecture est intervenue auprès d’UNILEVER pour exiger des dirigeants qu’ils ne touchent pas aux machines. De toutes évidences, la multinationale ne veut pas laisser au prochain gouvernement le temps de se saisir de ce dossier.

 

Raison de plus pour réussir un large rassemblement devant l’usine demain matin :

VENDREDI 11 MAI 2012 

A PARTIR DE 8 H 00

 

Encore et toujours :

continuons le Boycott de LIPTON    

NOUS NE LAISSERONS PAS PARTIR LE THE DE L’ELEPHANT DE PROVENCE

Le thé de l’Eléphant est né  il y a  120 ans à MARSEILLE,

L’Eléphant est Français en Provence il doit rester.

 

 

Amicalement les salariés de FRALIB en lutte.

 

http://www.youtube.com/watch?v=BTxwjrEnLA8

 

Consulter  notre site internet :

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/      http:// www.udcgt13.fr/            http://www.fnafcgt.fr/

 

http://www.cgt-fralibvivra.fr/

 

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 14:05

 

 

Source : Nouvel obs, 07 mai, par Donald Hebert

http://tempsreel.nouvelobs.com/legislatives-2012/20120507.OBS5077/la-tva-sociale-decretee-in-extremis-le-soir-de-l-election-presidentielle.html

 

La ministre du Budget Valérie Pécresse affirme qu'elle sera mise en oeuvre en cas de cohabitation.

 

La TVA sociale, mesure phare du projet de Nicolas Sarkozy, sera bien mise en oeuvre en cas de cohabitation, a confirmé Valérie Pécresse lundi 7 mai sur France Inter.

Le décret d'application a été publié in extremis au journal officiel le soir même de l'élection présidentielle. (Voici les cadeaux et le cynisme de l'UMP et du patronat envers la gauche et les salariés.)

 

"Tous les pays européens vont lui (ndlr, M. Hollande) dire qu'il faut faire des réformes qui musclent nos entreprises, qui aident l'emploi. La réforme de la TVA anti-délocalisation en est une", a déclaré la ministre du Budget sortante.

Le coût du travail contre le pouvoir d'achat

Abandonnée en début du quinquennat par Nicolas Sarkozy en 2007, elle a été rebaptisée "anti-délocalisation" à l'occasion de la campagne présidentielle en 2012. Son application est prévue pour l'automne.

 

La loi prévoit une baisse des cotisations patronales pour environ 13 milliards d'euros, financée par une augmentation de la TVA de 1,6 points. Le but affiché par la droite : alléger le coût du travail pour doper la compétitivité des entreprises.

 

La gauche pointe le fait que rien ne garanti qu'elles reporteront la baisse des charges sur leurs prix, et que la mesure fera baisser le pouvoir d'achat en France.

Les législatives décisives

François Hollande a indiqué qu'il reviendrait sur cette mesure s'il était élu. Mais il lui faudra aussi une majorité à l'Assemblée. Selon les sondages, l'UMP et le PS seraient au coude à coude aux élections de juin.

 

Revendiquant "un état d'esprit extrêmement combatif", Valérie Pécresse a dit "reporter tout son espoir sur les législatives".

Je pense aujourd'hui que François Hollande a été élu avec une minorité des voix, il y a 6% de votes blancs et nuls dans cette élection, c'est énorme. (...) Ca veut dire que les solutions de la gauche à la crise n'ont pas convaincu une majorité de Francais", a estimé Valérie Pécresse.

"La croissance ne reviendra pas avec de la dépense dont on n'a pas le premier euro", a-t-elle encore estimé, "la croissance, elle reviendra avec des économies, avec des réformes, avec une volonté, avec un projet européen d'une Europe forte".

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 14:00

 

Source : http://www.filoche.net/

 

 

 

Sarkozy nous a fait payer sa cotisation aux grands projets européens « anti code du travail » de Merkel et des « hommes in fric » de Goldman Sachs, les « Mario » (Mario Monti, celui qui veut interdire le droit de grève en Europe et Mario Draghi, celui qui déclare « la mort du modèle social européen ») en faisant publier la loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 « relative à la simplification du droit et à l’allégement des démarches administratives ». Derrière ce titre discret que se cache t il ? Cinq changements en guise de pochettes surprises – les articles 40, 44, 39bis, 41 et 48 – ont été introduits par cette ultime offensive anti code du travail votée par l’Assemblée UMP. Parmi eux, l’article 40 tueur d’état de droit dans les entreprises.

Article 40

« Modulation du nombre d’heures travaillées sur courte période sans requalification du contrat de travail : la mise en place d’une répartition des horaires sur une période supérieure à la semaine et au plus égale à l’année prévue par un accord collectif ne constitue pas une modification du contrat de travail »

 

Alors que des négociations nationales se tiennent les employeurs peuvent désormais proposer un texte qui permet de baisser les salaires et faire varier la durée du travail par accord d’entreprise, modifier des éléments fondamentaux du contrat de travail, tel que durée du travail, conditions de travail, aménagement du temps de travail et rémunération, en échange d’un hypothétique engagement à maintenir l’emploi.

 

C’était déjà possible depuis la loi Fillon du 4 mai 2004 qui permettait d’inverser la hiérarchie des sources de droit du travail et déroger au niveau de l’entreprise selon un « principe de défaveur » à des accords de branches ou à des lois qui le prévoyaient. Mais jusque-là vous pouviez refuser ce diktat, et invoquer votre contrat en usage. Dans ce cas c’était à l’employeur de démontrer les difficultés de l’entreprise et il devait vous licencier pour « motif économique », avec les garanties attachées à ce type de rupture (reclassement, contrat de sécurisation professionnel …) Si vous êtes 10 à refuser cette modification, l’employeur doit faire un plan de sauvegarde de l’emploi.

Dorénavant dès que l’entreprise pressent des problèmes économiques à venir, elle peut négocier, imposer une baisse des rémunérations, de variation de la durée du travail, par accord d’entreprise. Ce sont les fameux « pacte de compétitivité annoncé par Sarkozy le 31 janvier. Et ce qui est nouveau c’est que si vous les refusez, votre licenciement ne sera plus considéré comme « économique ». Vous serez en faute. Votre motif de licenciement sera inattaquable devant un juge ! Le comité d’entreprise ne peut plus vérifier la réalité des difficultés économiques, faire des propositions alternatives aux licenciements, défendre vos intérêts. De plus, l’employeur échappe aux obligations propres à ce type de licenciement (reclassement, contrat de sécurisation professionnel) !

 

Article 44

Simplification du bulletin de paie :

 

Ceci n’est pas anodin. Le Medef veut supprimer les cotisations sociales, le salaire brut et ne payer que l’acte productif, le « net ». Ceci a pour objet de réduire le nombre de lignes figurant sur la feuille de paie pour que vous n’y voyez plus les cotisations sociales que l’on vous supprimera ensuite

 

Article 39 bis (nouveau) :

Instauration d’une obligation légale pour les partenaires sociaux d’ouvrir des négociations sur les salaires dès lors que le salaire minimum national professionnel des salariés sans qualification se trouve à un niveau inférieur à celui du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Disposition introduite à l’initiative de la commission des Affaires sociales)

 

Normalement aucun salaire minima conventionnel ne devrait se trouver en dessous du Smic. Il devrait être rajusté automatiquement, ce n’est pas du domaine de la négociation mais de la loi.

 

Article 41 :

Dispositif permettant, dans le cas des licenciements pour inaptitude physique d’origine non professionnelle, une rupture du contrat de travail dès la notification du licenciement. Maintien des règles actuellement en vigueur pour le calcul de l’indemnité de licenciement, en dépit de la non-exécution du préavis (Disposition introduite à l’initiative du Rapporteur)

 

Si vous êtes malades et inaptes, vous êtes virés plus vite de l’entreprise, on n’aura plus le temps de vous dire merci.

 

Article 48 :

Information du chef d’entreprise par l’agent de contrôle des circonstances de fait susceptibles de constituer une infraction pénale, ainsi que des sanctions encourues à ce titre, en cas de constatation d’infraction à la législation du travail. En conséquence, suppression de la transmission à l’employeur des PV des inspecteurs du travail (Disposition introduite par le Rapporteur et par la commission des Affaires sociales)

 

C’est seulement pour rendre plus lourde la tache des inspecteurs et contrôleurs du travail : ils doivent prévenir l’employeur « des circonstances de fait susceptibles de constituer une infraction »…avant de dresser procès-verbal ! Autant ne plus faire de PV, le juge dira qu’ils n‘ont pas été prévenus, et s’ils sont prévenus, l’employeur dira qu’il a modifié la situation délictuelle.

 

A la gauche d’abroger ces articles et de

reconstruire le code du travail

comme cela est prévu dans le « projet socialiste »

 

 

 

D&S n°194, 20e année, avril 2012 est paru
24 p, 3 euros – Bientôt dans vos boîtes à lettres…
Abonnez-vous : 10 n° = un an = 30 euros
Chèques à : « D&S » C/O D&S 85 rue Rambuteau 75 001 Paris

Sommaire, le 10 avril :

En « une » : « C’est maintenant, les 22 avril et 6 mai »
Élire François Hollande pour chassez Sarkozy
P.2 : Informations diverses et agendas
P.3 : édito : un enjeu historique et gouvernement PS-EELV-FdG
P.4 à 7 : Bilan antisocial de Sarkozy
P.8-9 : Le tacticien et l’idéaliste
P.10 -11 : Espagne victime de «l’économie de la douleur »
P.12 : MES un « pare feu » en bois inflammable
P.13 : Grèce, 11 millions de morts vivants
P.14-15 : À bas l’Europe des Mario, Monti et Draghi
P.16-18 : Faire que les jeunes vivent mieux en 2017 qu’en 2012
P.19-21 : Retour sur la tragédie de Toulouse Montauban
P.22 : Mise en scène de l’élection française à la BBC
P.23 : Post it. : un autre regard sur la résistance palestinienne
P.24 : Loi Warsmann, ultime attaque contre le Code du travail

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 13:49

 

 

Source : http://www.filoche.net/

 

Il n’y a pas que la troïka (UE, BCE, FMI), le duumvirat (Sarkozy, Merkel) qui aujourd’hui asservissent l’Europe à l’austérité et à la récession, en cassant le droit du travail, il y a aussi les « Mario ». Mario Draghi et Mario Monti, et aussi un certain Mariano Rajoy… Mario Draghi a été adoubé chef de la BCE par les 17 chefs d’Etat et de gouvernement de l’euro le 1er novembre 2011. Mario Monti a été placé, sans être élu par quiconque à la tête du gouvernement italien le 13 novembre 2011. Ces deux hommes, nommés à la tête de l’Europe, sont des exécutants de la plus grande banque mondiale, Goldman Sachs.

 


Mario Draghi « number one » venu de Goldman Sachs.

Mario Draghi est né à Rome en 1947, est diplômé en économie de l’Université de Rome et titulaire d’un doctorat du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Professeur d’économie dans différentes universités italiennes, il a représenté l’Italie à la Banque Mondiale de 1984 à 1990 avant de devenir en 1991 directeur général du Trésor italien, un poste qu’il occupera 10 ans sous neuf gouvernements de gauche comme de droite. À ce titre, il sera l’homme-orchestre des grandes privatisations menées de 1996 à 2001. Il rejoint ensuite en 2002 la direction de la banque américaine Goldman Sachs, dont il est Vice-président pour l’Europe entre 2002 et 2005. Il était en poste lors des malversations de cette banque qui manipula frauduleusement les comptes de la Dette grecque. Mario Draghi a déclaré « exclure un rôle accru de la Banque centrale européenne pour sortir la zone euro de la crise » même s’il a distribué 1000 milliards de crédit en deux fois aux banques privées. Successeur de Jean-Claude Trichet, il est ainsi chargé de la stabilité de la monnaie alors que son ancien établissement a consciencieusement triché pour contourner les règles qui garantissent cette stabilité.

Présenté comme « l’homme le plus puissant d’Europe » Mario Draghi s’est rendu célèbre par une seule déclaration : « Le modèle social européen est mort ». Pour lui, la thèse du Medef, du baron Seillière et de Denis Kessler est la bonne : c’est « l’abandon du modèle social qui façonne l’Europe de l’après-guerre, un modèle coûteux et inefficace, comme le montre le chômage, notre environnement social est obsolète » « La période où l’on était si riche qu’on pouvait payer les gens pour ne pas travailler est révolue ». Il milite contre la France de François Hollande.

Super Mario Monti l’intégriste romain

Mario Monti austère, discret, sans expérience gouvernementale jusqu’à sa nomination à la place de Berlusconi, est aussi est aussi conseiller international chez la banque d’affaires Goldman Sachs. Il est président honoraire de Bruegel, le think tank européen qu’il a lancé en 2005 et qui regroupe 26 firmes mondiales. Né en Lombardie en 1943, il est diplômé en économie et management de l’Université Bocconi de Milan. Il a complété sa formation à Yale, aux Etats-Unis, avant de passer dix années passées à Bruxelles. Aux côtés de Romano Prodi, il a été commissaire européen à la Concurrence de 1999 à 2004.

C’est lui, Mario Monti, qui s’attaque au droit du travail en Italie et en Europe et donne des leçons à l’Espagne et à la Grèce actuellement dirigé par un Allemand Horst Reichenbach et un grec ami, Lukas Papademos, gouverneur de la banque grecque de 1994 à 2005 (période où les malversations eurent lieu avec la Goldman Sachs) nommé chef du gouvernement grec sans vote ni élection, en même temps que lui, le 11 novembre 2011.

Mario Monti est le super champion de la règle dite d’or et de l’austérité au point de tancer Merkel et Sarkozy pour qu’ils fassent pire : « Cette histoire commence en 2003, lorsque l’euro n’était encore qu’un bébé. C’étaient alors l’Allemagne et la France qui étaient laxistes concernant les déficits publics et les dettes », a-t-il expliqué. « Bien sûr, si le père et la mère de la zone euro violent les règles, vous ne pouvez pas espérer (que des pays comme) la Grèce les respectent. » Il admoneste Mariano Rajoy : « Elle (l’Espagne) a assurément réalisé une réforme décisive du marché du travail mais n’a pas accordé la même attention aux finances publiques » et s’inquiète du « risque de contagion entre l’Espagne et l’Italie ».

Les Mario contre le droit du travail

Les « Mario »ont imposé, en claire violation des lois de l’UE, la suppression des conventions collectives en Grèce. Les néolibéraux intégristes qui dominent l’Europe actuelle sont engagés dans une bataille de titans contre les droits du travail. Leur thèse bien connue est qu’il faut de la « rigueur » pour faire face aux « dettes » dont les banques privées exigent le remboursement à des taux usuraires de la part des états, républiques, gouvernements. Et selon eux, les droits du travail empêchent de baisser le coût du travail et d’obtenir toute la productivité exigée de la part des salariés.

En Italie, « un boulot fixe, c’est monotone »

C’est pourquoi Mario Monti a déjà imposé trois plans d’austérité drastique (deux saignées de 60 milliards et une de 20 milliards) contre l’Italie son pays (lequel à une dette de 120 Pts/PIB) et il demande à tous les autres européen de faire pareil. impose une déstructuration du droit du travail en Italie.

Le plan Monti comporte deux volets essentiels : sur le budget et la protection sociale. Puis des mesures censées dynamiser le marché du travail.

Parmi les principales mesures figure la hausse du taux d’imposition des salaires supérieurs à 75.000 euros annuels, l’augmentation de l‘âge du départ à la retraite : 66 ans pour les hommes dès 2012 et pour les femmes en 2018. Mario Monti étudie également une augmentation d’un point de la TVA de 21 à 22%. Et puis la taxe sur les biens immobiliers réapparaît : elle devrait rapporter 10 milliards d’euros aux finances publiques. Enfin pour lutter contre l‘évasion fiscale et l‘économie grise, toute transaction de 1.000 euros et plus devra être enregistrée.

L’attaque contre le droit du travail est LA priorité du gouvernement Mario Monti.

Elsa Fornero, ministre des Politiques sociales, (celle qui pleure à la télévision en présentant de féroces mesures contre son peuple) a constaté la grande inégalité qui existe dans la péninsule entre précaires et CDI… alors elle aligne par le bas, tous les contrats à contrat indéterminés. Les CDI seraient un mécanisme rigide qui dissuaderait les entrepreneurs d’embaucher. Elle limite donc les types de contrats à durée déterminée, une trentaine aujourd’hui, et les rend plus chers pour les employeurs par rapport aux précaires. En outre, ces contrats se transformeront automatiquement en CDI au bout de trois ans.

Article 18

Elle facilite les licenciements, modifiant l’article 18 du Code du travail aux termes duquel une entreprise ne peut licencier un salarié que pour une faute professionnelle ou dans le cadre d’un plan de restructuration. En effet, dans la législation actuelle, si la faute grave n’est pas démontrée devant les tribunaux, l’employeur est contraint de réintégrer le salarié licencié. Dorénavant, la réintégration ne deviendra automatique que dans les cas de discrimination – politique, sexuelle, raciale, religieuse – patents et il reviendra aux prud’hommes de choisir dans les autres cas de licenciement entre une indemnité variant entre 15 et 27 mois de salaire ou le retour dans l’entreprise. Il prévoit d’instaurer une forme de «rupture conventionnelle» à la française qui permet de se séparer d’un employé en lui versant des indemnités pouvant aller jusqu’à 24 mois de salaire.

Ces mesures sont accompagnées de la création d’une indemnité de chômage d’une durée de deux ans. Mais l’article 18 est en Italie un tabou. Le gouvernement Berlusconi a connu deux graves échecs lorsqu’il a tenté de le réformer, Super Mario l’a fait.

Des journalistes comme Guillaume Delacroix ou Marcelle Padovani correspondants à Rome, le racontent. « Super Mario » a commis une bourde sur l’emploi des jeunes : « Un boulot fixe toute la vie c’est monotone et assommant ». Un scandale alors qu’il y a un chômage à 8,9 %, 30 % de jeunes au chômage et un total de 3.941.000 travailleurs précaires. « La monotonie du travail fixe » remplit les journaux : une jeune femme de 31 ans, Claudia, travaillant depuis 1999 raconte sur le site de la CGIL comment elle a changé 18 fois de boulot, après avoir fini ses études de comptable, vendeuse, employée au ministère de la Justice, marchande de glaces, réceptionniste… Sur 18 boulots 5 étaient non déclarés, 4 signés avec des agences d’ intérim et les autres étaient à temps partiel… Claudia est devenue l’antithèse de Monti : « celle qui n’a jamais eu peur de la monotonie ».

La première manifestation contre « Super Mario » a eu lieu le 22 mars 2012 en face du Palazzo Chigi, le Matignon italien. Parmi les slogans scandés : “il lavoro no se toca : ne touchez pas au travail”. Une autre est prévue le 13 avril.

Mariano Rajoy avec Super Mario : une Espagne « très, très austère »

Super Mario Monti s’érige aussi en censeur supra national, menaçant l’Espagne d’une « décennie perdue » comme celle qu’a vécue le Japon dans les années 1990, si elle n’imite ses plans italiens drastiques. L’économie espagnole, qui a une dette publique de près de 70 % du produit intérieur brut et une dette privée parmi les plus élevées de la zone euro, représente plus de deux fois celles de l’Irlande, du Portugal et de la Grèce combinées.

Les docteurs Diafoirus et Purgon européens Mario Monti et Mario Draghi menacent, faute d’un régime maigre, de coupes claires dans le budget de l’Etat, l’Espagne du sort de la Grèce.

Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy ne s’est pas fait prier pour mettre en œuvre un budget « très, très austère » de 35 milliards.

Choix fatal pour l’économie espagnole déjà au bord de sa 2e récession en 3 ans, avec un chômage à 22 % et approche 50 % chez les jeunes : 5,3 millions de chômeurs, record européen. Le PIB du pays devrait se contracter de 1,7% cette année. De leur côté, les prix immobiliers ont chuté de 11,2 % au quatrième trimestre de l’an dernier et certains prédisent 30 % de baisse des prix supplémentaire.Le secteur de la construction s’est effondré après 2008, ce qui s’est traduit par plusieurs millions de chômeurs supplémentaires avec un rythme de développement de la pauvreté le plus élevé d’Europe.

Comme le veulent les Mario, Mariano Rajoy a imposé une réforme ultralibérale qui met en pièces les droits individuels et collectifs du salarié et facilite la liberté de licenciement.

Épousant les thèses  austéritaires de la troïka, ce décret-loi (« decretazo » décret pourri) permet de licencier à bas prix. L’indemnisation d’un salarié en CDI est désormais de 33 jours, (contre 45) par année travaillée dans l’entreprise, avec une limite de 2 ans (contre 3,5). Les entreprises pourront licencier au motif d’une baisse de leurs revenus «  durant trois trimestres consécutifs  » — ce qui est courant en période de récession. Le salarié licencié n’aura plus droit qu’à 20 jours d’indemnisation par année travaillée et plafonnée à un an, indépendamment de son ancienneté. Fait nouveau également, ces motifs pourront s’appliquer aux entités et organismes publics. Au nom de la «  flexibilité  », la réforme institutionnalise aussi «  la mobilité  » du salarié, qui pourra voir changer ses horaires, sa fonction mais également son salaire (comme la loi Sarkozy-Warsmann, cf article précédent).

Lois affaiblies, accords dénoncés : comme en Grèce, les entreprises en perte de vitesse économique durant 6 mois pourront ne plus appliquer les conventions collectives. De fait, ces dernières peuvent être contournées par des accords d’entreprise. Au prétexte de résorber le chômage des jeunes (48  %), le gouvernement prévoit une batterie de déductions fiscales pour les entreprises de moins de 50 salariés afin qu’elles embauchent des jeunes de moins de 30 ans et des chômeurs de longue durée avec un CDI différencié. Des «  minijobs  » qui ne disent pas leur nom – comme en Allemagne. Enfin, faute de créations d’emplois, le gouvernement contraint les chômeurs à effectuer un travail d’intérêt général.

Les Commissions ouvrières (CCOO) et l’Union générale des travailleurs (UGT) se sont mobilisées, le 19  février, et encore le 29 mars, avec une grève générale et des manifestants par millions dans les rues.

« Retour au Moyen Age » en Italie, en Espagne mais aussi au Portugal :

Arménio Carlos, secrétaire général de la CGTP analyse les attaques contre le code du travail portugais comme un authentique « retour au Moyen-Âge ». Le Premier ministre, Pedro Passos Coelho voulait augmenter la journée de travail d’une demi-heure par jour dans le secteur privé sans hausse de salaire.

Les bailleurs de fond exercent leur chantage comme dans toute l’Europe en haussant leurs taux usuraires : 3e pays de la zone euro après la Grèce et l’Irlande à demander une aide exceptionnelle, le Portugal a obtenu 78 milliards d’euros sur trois ans en échange de la casse des droits du travail. Malgré une récession de 3, 3 % prévue en 2012 et un taux de chômage supérieur à 14 %,

Lisbonne choisit aussi de mettre en œuvre une diminution des indemnités de licenciements de 20 à 12 jours, même à 8, par année travaillée et une réduction du nombre de jours de vacances tandis que la durée de versement des allocations chômages est réduite à 18 mois maximum. C’est le recul le plus net dans le domaine social depuis l’instauration de la démocratie en 1974.

Pas plus qu’ailleurs en Europe ces attaques ne sont acceptées par les salariés : des manifestations contre ces reculs du code du travail ont eu aussi lieu à Lisbonne les 16 janvier le 11 février, et encore une grève générale le 22 mars

 

Mise en cause du droit de grève partout en Europe ?

Mario Monti prétend aux deux postes clés de l’Union européenne: celui de président de la Commission, disponible fin 2014 à l’expiration du second mandat de José Manuel Barroso, et celui de président du Conseil, libre à la même période. À moins que ces deux postes, comme on le dit de plus en plus souvent, soient alors fusionnés, un seul job taillé sur mesure pour Super Mario.

Alors l’homme s’avance : il avait déjà écrit un Livre Blanc (sic) pour « Revitaliser le marché unique » le voilà qui dépose des « lettres » sur le bureau de la Commission européenne, et des « projets de règlement », se faisant mousser comme un « Delors de droite » (sic). Il s’enhardit à proposer à toute l’Europe des reculs en droit du travail. Le « bouquet », méconnu mais logique, est le projet de « règlement Monti II » au niveau de la Commission européenne : sous couvert de modifier les décisions affligeantes de la Cour européenne de Justice dans les affaires Viking et Laval – qui subordonne les droits de l’homme fondamentaux à la liberté d’entreprise pour exploiter les différences du coût du travail entre les pays.

Il propose que les droits humains n’aient plus la primauté sur une liberté économique. Il suggère que le droit de grève soit soumis à un jugement de proportionnalité et subordonné à la liberté de produire. Il induit que les droits à la vie, à la santé ne sont pas plus importants que la liberté d’entreprise d’exposer les salariés à des risques sanitaires et de sécurité dans la quête du profit. Ce serait le « principe d’équivalence » entre droits de l’homme et droits de l’entreprise.

Dans sa communication sur l’Acte pour le marché unique intitulée « Douze leviers pour stimuler la croissance et renforcer la confiance » (SEC(2011)467), la Commission européenne débat de cette proposition législative « permettant de clarifier l’exercice des libertés d’établissement et de prestation de services, avec les droits sociaux fondamentaux, parmi lesquels le droit d’action collective. ».

Heureusement qu’il y a des manifestations dans toute l’Europe, de Londres à Athènes et de Lisbonne à Rome ou Barcelone, sinon le régime des Mario, des Goldman Sachs, et autres Merkozy n’hésitera pas à aller loin… C’est « l’économie de la douleur » qu’ils imposent partout. Pourtant cela se sait : toutes les reculs du droit du travail, des salaires, aboutissent… a aggraver austérité et récession… et cela accroit la dette. Ils jettent des steaks aux requins des marchés : ceux ci au lieu d’être « rassurés » en redemandent chaque jour davantage. Impossible d’obtenir à la fois la croissance et l’austerite : c’est comme vouloir installer un chauffe plats branché dans un réfrigérateur. L’un et l’autre des deux appareils péte.

Une chose est certaine, comme l’a dit François Hollande : il faut dominer les marchés. Il faut stopper la spéculation. Il faut interdire aux banksters d’emprunter à 1 % et de prêter à 6 % aux états qui en ont besoin. Mais les spéculateurs et banksters, c’est plus fort qu’eux, c’est dans leur nature, ils n’entendent que la manière forte : ils ne s’arrêteront que s’ils sont sérieusement menacés d’être accrochés aux réverbères.

Gérard Filoche

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 13:36

 

Source : http://www.filoche.net/

 

NDLR : les salariés doivent continuer à se battre pour défendre leurs droits en votant pour la gauche. Attention : le FN n'est pas la gauche.



Sarkozy: l’expression « vrai travail » n’était « pas une expression heureuse » Fr2 le jeudi 26 avril 2012

 

 

 

Le 15 juin 2009 Sarkozy demandait au FMI et à la Banque mondiale « quand elles aidaient un pays de lui demander de respecter des règles élémentaires en matière de droit du travail. »

Depuis en Grèce, avec Merkel, le FMI, la BCE, ils ont fait supprimer jusqu’aux conventions collectives !

En Europe entière, les Mario Monti et Draghi remettent en cause les codes du travail, comme Sarkozy et Merkel pour « rembourser la dette »… Mais il y a trois ans, devant l’OIT Sarkozy expliquait exactement le contraire.

Sarkozy qui défend pour le 1er mai, les travailleurs « sans statut », un moment appelés le « vrai » travail, a tenu le 15 juin 2009 des propos inouïs à lui opposer aujourd’hui… (comme tant d’autres, mais ceux là sont méconnus alors qu’ils atteignent un sommet !)

 

 

Voilà ces déclarations méconnues :

Le 15 juin 2009 à l’OIT, Sarkozy avait osé défendre à Genève un renforcement du rôle de l’Organisation internationale du travail (OIT) avec « pouvoir de sanction » face aux grandes institutions financières telles le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM) ou l’Organisation mondiale du commerce (OMC)

Le 15 juin 2009, à l’OIT, Sarkozy a défendu à Genève des normes de droit du travail comme devant être obligatoire, « sinon c’est comme une feuille qui s’envole au vent »

Ce jour là, à l’OIT, à Genève, Sarkozy a condamné le « dumping social » alors que même en Europe où il existe pourtant 19 Smic dans 27 Etats, il est opposé à l’alignement par le haut vers un Smic unique, arme essentielle s’il en est, contre le “dumping social” ? Et alors qu’il a défendu le TCE et imposé sans referendum le traité de Lisbonne qui interdisent toute harmonisation sociale et fiscale ?

Le 15 juin 2009, à l’OIT, à Genève, Sarkozy a défendu de « revoir la surveillance prudentielle des banques, réglementer les hedge funds, les règles comptables, les modes de rémunération… » alors que dans sa campagne électorale de 2007 il défendait les subprimes, les prêts hypothécaires, la déréglementation boursière, les nouvelles règles comptables américaines, les stock options, prétende à l’OIT

Devant l’OIT, Sarkozy y a dénoncé la marchandisation « des activités humaines comme la santé l’éducation, la culture, la bio diversité, le travail » alors qu’il privatise en France les hôpitaux, les écoles, la sécurité sociale, les transports, l’énergie, les communications, la Poste..

A Genève, Sarkozy dénonçait la « soumission au droit des affaires des normes sociales et environnementales », alors qu’en France, il œuvrait à dépénaliser le droit des affaires, les abus de biens sociaux, le droit du travail, à casser les prud’hommes…

Devant l’OIT, Sarkozy a condamné ce jour-là, le « tout pour le capital et rien pour le travail », il a appelé à une forte régulation financière internationale notamment par la taxe Tobin, il a dénoncé de la cohabitation de l’abondance et de la misère.

Sarkozy demandait toujours ce 15 juin 2009 « des droits pour un travail décent » alors que c’est sous sa présidence à la tête de l’Europe qu’il a défendu une semaine de 65 h maxima à la place d’une semaine de 48 h maxima et si cela a été repoussé, c’est par le Parlement européen le 17 décembre 2008 !

Là-bas, à Genève, à l’OIT Sarkozy a plaidé contre toutes les « lois qui vont dans le sens de déréguler le marché du travail »

Le 15 juin 2009, à l’OIT, Sarkozy critiquait « les pays comme les USA, le Japon, l’Inde ou la Chine, qui ne ratifient pas suffisamment les conventions de l’OIT », alors que lui ne les fait pas respecter en France (comme la convention 81 sur l’inspection du travail, ou celle sur le travail de nuit des femmes…)

Face à l’OIT, Sarkozy défendait des salaires décents alors qu’il bloque le Smic et les minima sociaux en France, que le salaire médian est bloqué à 1450 euros, que, de ce fait les caisses de protection sociale n’ont plus de recettes suffisantes pour faire face à la dégradation des conditions de travail, de vie, de logement.

A Genève, Sarkozy jugeait “chimérique et irresponsable de croire que les peuples subiront sans rien dire les conséquences de la crise”.

Sarkozy prônait à Genève une « révolution dans la gouvernance mondiale pour que les normes qui sont inscrites dans les accords internationaux soient effectivement appliquées” mais elles ne le sont pas en France où un milliard d’heures supplémentaires sont faites par les salariés sans être payées ? Alors que tous les services de contrôle en France, douane, inspection du travail, concurrence, consommation, santé au travail, sont systématiquement affaiblis et ce, au détriment de la lutte contre les contrefaçons, pour l’hygiène et la qualité alimentaire, pour combattre les produits fabriqués par les enfants ou des travailleurs sans droits syndicaux dans le monde…

Toujours en cette occasion, Sarkozy prévoyait la continuation de la crise financière et économique, et réclamait de « reconstruire le système financier »

Sinon devant l’OIT Sarkozy s’était écrié : « « Ou nous aurons la justice ou nous aurons la violence ! »

Enfin, Sarkozy défendait l’idée que, lorsqu’ils « viennent au secours d’un pays », le FMI et la Banque mondiale doivent « lui demander de respecter des règles élémentaires en matière… de droit du travail »(sic)

Comment est ce possible d’atteindre un tel niveau de double langage ? Ce « mec » qui appelle à un Premier mai sur le vrai travail, puis se reprend puis appelle les travailleurs sans statut à se mobiliser, est un hâbleur, frimeur, capable de dire tout et n’importe quoi… aucune de ses déclarations ne mérite le moindre crédit.

 

 

 

 

PS : L’OIT, 186 pays, est un organisme essentiel, sous estimé, sous employé, pour tous ceux qui veulent une autre gouvernance mondiale que celle du prétendu et féroce « libre-échange » ou les diktats du FMI et de la Banque mondiale. Avec l’ONU, l’OMS, une OME, l’OIT devrait avoir des pouvoirs d’action capables d’imposer des droits sociaux mondiaux pour les travailleurs, un « travail décent » pour toutes et tous sur cette planète.

« Pour que l’OIT et l’OMC soient deux organismes qui travaillent à parité de façon à rendre le droit du travail constitutif du droit de la concurrence ».

Je n’ai pas souvent eu l’occasion de faire des amendements majoritairement adoptés dans une assemblée de type parlementaire, mais ce fut le cas, en novembre 1999, au Conseil économique et social, à la première réunion à laquelle je participais comme « personnalité qualifiée », dans la section « travail ». C’était dans le cadre d’une demande d’avis de la part du gouvernement Jospin, à l’occasion du sommet de l’OMC à Seattle – lequel fut l’objet ensuite de manifestations de masse qui l’empêchèrent quasiment de se tenir. L’idée était de donner à l’OIT ( un « G183 ») les mêmes droits de contrôle, de sanction, d’intervention que l’OMC, et de rendre ses conventions aussi incontournables que l’OMC prétendait le faire avec les siennes. GF

 

 

 

Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail le 28/04 (FNIC CGT)
Sur le site internet annonçant cette initiative, on peut lire : «Depuis 1996, chaque année, le 28 avril, le mouvement syndical mondial rend hommage aux victimes des accidents et des maladies du travail. C’est en 2003 que le BIT a entrepris d’observer une « Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail », en mettant l’accent sur la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles, tirant parti de ce qui fait traditionnellement la force de l’Organisation, à savoir le tripartisme et le dialogue social.»
Derrière cette journée, la réalité vécue au quotidien par des millions de travailleurs est éloquente : 268 millions d’accidents du travail, 1.7 millions de morts, 160 millions de nouveaux cas de maladies professionnelles par an, etc….

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 13:32

Source : http://www.filoche.net/

 

 

 1er mai 2012 –

 

L’homme avait cinquante-sept ans. On n’est « pas fichu à 57 ans ». Trop facile de dire qu’il était « gros » ou qu’il « fumait » et se laissait aller au détriment de sa santé. À faire le cuistot 14 h par jour depuis 14 ans au fond d‘une pizzeria du IVe arrondissement de Paris, pour un salaire de misère, il est difficile d’entretenir sa forme. On n’a pas le temps d’aller faire du sport sur les « green », on mange, on boit, on fume comme on peut, pour tenir le coup. La chaleur du four est permanente, les postures de travail sont usantes, ça manque d’aération, d’espace. Le seul « horizon » est celui du guichet où l’on pose les plats et en se tordant le cou on peut voir un peu de la salle du restaurant. Il y a des coups de feu stressants quand tous les clients arrivent en même temps, puis des temps d’attente où l’on ne se repose même pas.

Alors quand René a eu une barre qui lui a fait mal à la poitrine, il n’y a d’abord pas prêté attention. C’est parce que la douleur augmentait qu’il a fini par s’inquiéter. Il a attendu évidemment que le gros du repas du midi soit passé, pour téléphoner, essayer de prendre rendez-vous, mais comme vous le savez, il y a de moins en moins de disponibilité chez les docteurs. Ne parlons pas du médecin du travail, il n’en connaissait pas. Le généraliste qui l’a reçu lui a dit de ne plus fumer, de moins manger, de se reposer : ça lui a fait une belle jambe à René. Il lui a été conseillé de prendre rendez-vous à l’hôpital, ce qui s’est révélé encore plus difficile. Finalement comme sa douleur au poumon ne passait pas, il est allé aux urgences, et on lui a fait une radio puis un scanner, ça a pris cinq heures, tout ça. Mais il en est sorti rassuré, René.

Il est revenu à la pizzeria, tout fier en montrant ses clichés : « - Je leur ai dit, j’ai mal, là, au poumon, ils ont regardé, et je n’ai rien, je n’ai rien ». Il ne s’est pas reposé, René. Pas eu le temps. Le patron trouvait déjà que son absence avait trop duré. Et ce soir-là, il y avait une énorme clientèle. Les pizzas, les pâtes partaient, le chiffre d’affaires explosait. Son cœur aussi a explosé, car c’était son cœur et pas ses poumons qui étaient en cause. À l’hôpital, ils n’avaient pas cherché au-delà. Pas le temps. Pas le personnel. Son travail de cuistot l’avait donc repris. À un rythme accéléré. Il s’est effondré tard le soir, d’un infarctus massif, au milieu de la cuisine, des farines, des jambons, des ustensiles entraînés dans sa chute, alors qu’il se débattait encore contre la mort.

Après le départ des pompiers qui ont enlevé le corps, le patron n’a pas eu l’idée de déclarer un accident du travail. Bah, non il était cardiaque et ça ne se savait pas, c’est tout. Quel lien avec les durées et les conditions de travail ?

Il n’existe pas d’étude sérieuse, de dépistage, de prévention, sur les rapports entre les AVC et le travail. 150 000 crises cardiaques par an et 100 000 accidents vasculaires : entre un tiers et la moitié sont liés au boulot. Au « vrai » travail.

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 20:09

 

Le 29 mars a eu lieu un rassemblement de cheminots devant le siège de la SNCF.

 

 

Voir l'article suivant du blog :

29 Mars, action des cheminots devant le siège

 

 

 Voici le discours filmé ce jour là.

 

  
 
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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 22:45

 

 Le calvaire des Sarkozystes de la première heure et la république irréprochable où l'Elysée place les siens au Palais d'Iéna et joue la vierge effarouchée quand le PS dénonce cette action !!

 

ah le bla bla bla... la France qui se lève tôt ...j'ai changé... des gens modestes (juste quelques pâtes riches signées Bettencourt)... la sécurité, pour rester Président afin d'éviter les affaires dérangeantes comme Bettencourt, Karachi etc....

 

Mais rien n'a été fait contre le chomage, la sauvegarde des emplois (Arcelor Mittal, Continental, Lejaby...) et de la production française (Fralib). Au contraire Xavier Bertrand a mis la pression pour que les salariés de Fralib acceptent les propositions d'Unilever !!

C'est scandaleux !!

 

 

veuves-noire-et-palais-iena-17-au-23-mars.JPG

 

 

Source Marianne, 17 au 23 mars 2012

 

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 22:16

 

 

MEETING 4 AVRIL PARIS

 

 MEETING 4 AVRIL PARIS P2

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 22:13

 

29 MARS CGT

 29 MARS CGT P2

 

 

 29 MARS CGT UNSA SUD

 

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