Mercredi 15 fev :
NDLR : les salariés sont toujours motivés et toujours en grève.
Mais l'attitude de la CGT HPE a cassé la dynamique de solidarité de l'intersyndicale. En destituant le délégué CGT de l'hôtel qui refusait de signer sans
consulter la base, elle a oublié que le mouvement était parti des salariés et soutenu en intersyndicale !
Résultat : En cherchant à tirer la gloriole de la réussite de fin de conflit, elle n'a rien réglé du tout. En jouant petit (une légère augmentation de salaire),
elle a oublié l'écoute de la base (inadmissible !) dont la revendication première était
" de meilleures conditions de travail".
Elle donne de plus une mauvaise image de la CGT aux salariés de l'hôtel.
Je pense aux syndiqués et délégués CGT de l'hôtel qui sont "sonnés" par cet acte. Ils continuent le combat avec leurs collègues. Mais la honte doit
les ronger.
A eux, je leur dis : vous n'avez pas à rougir de vos actes. Votre syndicalisme n'est pas mis en cause. Si la honte est sur la CGT, c'est sur la CGT HPE. Ce sont eux
les fautifs. Vous êtes les victimes, comme vos collègues.
Aux autre salariés : Vos collègues de la CGT à l'hôtel Concorde sont des victimes comme vous. L'attitude de la CGT HPE est inacceptable ! Elle n'a pas tenu compte
de la base ! Elle ne respecte pas la loi.
En tout cas, l'attitude des autres syndicats de l'hôtel vis à vis des syndiqués et délégués CGT de l'hôtel est exemplaire. Ils ne leur jettent pas la pierre
!
Alors "respect à vous !".
Voici l'interview de la déléguée CFDT Aurore GENDRAUX. Merci Aurore.
J'espère que vous pourrez tous sortir par le haut ! En tout cas, quoi qu'il arrive, vous aurez prouver votre valeur et vous
n'aurez pas à rougir. Garder la tête haute.
Alors que les barbes devraient pousser chez la CGT HPE. Car, s'ils sont un tantinet intelligent, ils devraient avoir du mal à
se regarder dans la glace. Ce sera peut être "le syndicat des barbus".
Signé : Un cheminot habitué aux combats syndicaux et citoyens.
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Retrospective des dernières journées.
Mardi 14 fev :
(Merci à Cyril Lazaro)
Hôtel Concorde Montparnasse : les salariés continuent la lutte
Grève revotée au Concorde Montparnasse
Les syndicats FO et CFDT de l'hôtel Concorde Montparnasse à Paris, XIVe arrondissement, ont rejeté l'accord signé vendredi
par la CGT HPE et appelé les salariés à poursuivre le mouvement de grève au sein de l'établissement quatre étoiles, a-t-on appris lundi auprès de FO.
Vendredi, un délégué CGT HPE avait annoncé la fin du mouvement entamé 17 jours auparavant, après la signature d'un
accord avec la direction. Cet accord prévoyait notamment des augmentations salariales de 3% pour les salaires de base et de 2% pour les cadres, ainsi que l'embauche de sept salariés en CDI et un
CDD pour alléger les conditions de travail.
Mais lundi, Emmanuel Ndjiki, délégué syndical FO, a fait savoir que son syndicat, comme la CFDT, ne considérait pas cet
accord comme valable, la CGT étant minoritaire. Il a également souligné que l'accord ne répondait pas aux revendications des salariés, portant davantage sur les conditions de travail que sur les
salaires.
Source europe1.fr
Le conflit vécu de l'intérieur tel que reçu en commentaire
Alors que je pensais ce conflit terminé, c'était sans compter sur la détermination des salariés qui malgré une scission au
sein de l'intersyndicale, ont décidé de continuer le mouvement de grève.
Voici le récit des évènements et les derniers rebondissements, vécus de l'intérieur.
Dans l'espoir que les salariés obtiennent mieux que l'accord validé par la CGT HPE qui semble tenir le mauvais rôle dans
ce conflit, mais qui à mon sens a surtout sous estimé la détermination des salariés, et pensé qu'un tiens vaut mieux que deux tu l'auras...
Ce témoignage provenant d'un camarade de la CGT, il nous rappelle que quelque soit le conflit, au final, c'est toujours la
base qui a le dernier mot si celle-ci sait rester unie et solidaire.
Amitiés à tous et à toutes
Cyril LAZARO
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Camarade,
Je t'envoie les dernières informations en provenance de l'hôtel Concorde Montparnasse.
Journée du vendredi 10 février 2012
La CGT a signé un accord de sortie de grève mais il faut savoir que celle-ci n'a obtenu que 23,86% de voix aux dernières élections de l'hôtel. De plus la CGT a fait un communiqué à l'AFP pour
annoncer l'arrêt de la grève à l'hôtel Concorde Montparnasse.
Cela c'est fait en destituant le 9 février 2012 au soir le DS Mostapha Khamsi qui a refusé de signer cet accord sans l'avis des salariés
grévistes, par la nomination de Monsieur Christian Choin (CGT HPE) qui a signé par la suite l'accord de sortie de grève.
Ce qui a permis à l'inspecteur du travail d'arrêter la venue d'un mediateur prévue à l'hôtel et tout cela a failli casser la grève. De ce fait la CGT est sortie de l'intersyndicale.
Lors d'un vote à bulletin secret, l'immense majorité des salariés a décidé de poursuivre la grève.
Et les salariés de la section syndicale CGT de l'hôtel
ont décidé de poursuivre le mouvement de grève, quitte à désavouer le syndicat CGT HPE.
Ainsi, la CGT HPE, la direction de l'hôtel Concorde Montparnasse, la direction du Louvre
Hôtels et l'inspection du travail ont oublié la loi du 20 Août 2008, où il est écrit qu'il faut qu'un syndicat représente 30% des voix des salariés aux élections professionnelles pour que sa
signature suffise à valider un accord.
Journée du samedi 11 février 2012
Se voyant conforté par cet accord et l'inspection du travail en la personne de l'inspecteur Henry Jannes, la direction a fait
venir des vigiles pour empêcher les salariés grévistes de rentrer dans l'hôtel.
La DS CFDT Aurore Gendraux a été empêché physiquement de rentrer dans
l'hôtel par les vigiles et la direction tout en sachant qu'elle est une élue du personnel et membre du CHSCT. Le DS FO Willy Palot a demandé
l'intervention du commisssariat du 14ème arrondissement, celui ci a répondu présent. De même un de nos collègues a téléphoné a un maire adjoint communiste qui est venu avec une délégation et un
journaliste.
Monsieur Palot en présence de la police et de la direction a demandé au directeur la décision de justice qui lui permettait
d'empêcher les salariés d'entrer dans l'hôtel. Ayant une réponse négative du directeur, les policiers ont fait savoir à celui-ci
que les salariés grévistes avaient le droit d'entrer dans l'hôtel.
(Avec le soutien des élus. Source Cyril LAZARO)
Ainsi, cet incident a pu être résolu dans le calme.
Journée du dimanche 12 février 2012
Il y a eu une assemblée génerale ou nous avons décidé d'aller au Ministère du Travail pour rencontrer un responsable et
discuter sur le rôle de l'inspection du travail.
Journée du lundi 13 février 2012
Visite au Ministère du travail et reprise des négociations sur le protocole de sortie de grève à 14h avec la
direction.
L'intersyndicale CFDT et FO a envoyé à la direction les résultats de la représentativité à l'hôtel Concorde Montparnasse
ainsi qu'une nouvelle proposition de protocole de sortie de grève.