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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 07:37

LEMONDE.FR avec Reuters | 07.10.11

 

 

Les manifestants qui s'élèvent contre le système financier américain et les inégalités économiques sous le nom Occupy Wall Street ont gagné du terrain, jeudi 6 octobre, aux Etats-Unis et ont trouvé des soutiens au sommet même de l'Etat."Ces manifestants expriment une suspicion plus largement partagée envers la manière dont fonctionne notre système financier", a déclaré, jeudi 6 octobre, le président américain, Barack Obama. Pour le vice-président Joe Biden, "les Américains ne pensent pas que le système est juste".

Depuis le rassemblement initial des "indignés" de Wall Street le 17 septembre, les protestations se multiplient dans les villes américaines. Des rassemblements ont eu lieu à Tampa, Trenton, Jersey city, Philadelphie, Norfolk, Chicago, Saint Louis, Houston, San Antonio, Austin, Nashville, Portland, Seattle et Los Angeles.

Lors de la manifestation de mercredi à New York, des syndicats ont rallié les rangs du cortège, ce qui laisse à penser que le mouvement pourrait encore prendre de l'ampleur. Près de 5 000 personnes ont formé le cortège, ce qui en fait le défilé le plus important depuis le début du mouvement.

"Ce n'est que le début, prédit à Philadelphie un cadre dans une société de transport. Les camionneurs vont apporter leur soutien de ville en ville." Dans la ville, un millier de personnes ont arboré des pancartes où l'on pouvait lire sur l'une d'entre elles "Je ne pensais pas que 'par le peuple, pour le peuple' représentait 1 %[de la population]".

A Los Angeles, une centaine de protestataires se sont réunis devant la Bank of America dans le centre-ville, tandis que d'autres ont essayé de monter une tente. Onze personnes ont été arrêtées après avoir refusé de démonter ce qu'ils avaient pu assembler.

 

 

 

 

 

 

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 07:00

Source : Marsactu, Pierre BOUCAU, 26/09/11

http://www.marsactu.fr/2011/09/26/senat-la-chute-de-lautre-maison-gaudin/

 

Le costume bleu pétrole froissé, il roule des yeux comme un All Black pendant un Haka. Gaudin a sa tête des très, très mauvais jours. Et « dégoupille », comme on dit justement au rugby, en direct sur le plateau de la chaîne Public Sénat hier soir quelques minutes après l’annonce de la victoire de la gauche.

 

La défaite a ses raisons…

 

Le président d’un groupe UMP défait, sous le regard un poil arrogant et triomphateur du sénateur socialiste David Assouline, s’énerve : « je ne vais vais pas vous dire que nous avons gagné puisque nous venons de perdre ! » et balance. Comme d’habitude pour Gaudin, ce Waterloo est, dans le désordre, la faute à la crise, à quelques sénateurs indisciplinés qui ne pensent qu’à leur petite élection personelle, aux lois absurdes concoctées par ces ministres jacobins, déconnectés des réalités et à l’aveuglement du bon peuple, qui contrairement aux marseillais, prend des vessies socialistes pour des lanternes sarkozystes.

 

Le maire de Marseille persiste et signe ce matin dans La Provence : « avec la grande crise économique et financière que nous traversons, nous devons demander des efforts aux Français et parfois ils ne tiennent pas trop à les faire. Cela a une traduction électorale ». Les Français qui ont voté hier soir étant, rappelons-le tout de même, seulement les « grands électeurs », autrement dit les députés et des élus de collectivités territoriales…

 

Et c’est vrai que comme l’ont souligné nos confrères de Médiapart dans son « enquête sur une institution croulante« , des efforts le Sénat a su en faire ces derniers mois, notamment en terme de modération salariale et de compléments de retraite. Car selon les journalistes du site d’investigation une petite cinquantaine de sénateurs, appelés dignitaires – oui, oui dignitaires – dont Jean-Claude Gaudin et Jean-Noël Guérini, toucheraient en plus de leurs 7100 euros nets mensuels, des petites primes autour de 2000 euros supplémentaires, et une jolie retraite d’un peu plus de 10 000 euros nets par mois.

 

On est là aussi très, très loin de la république irréprochable, promesse sarkozienne de 2007.

 

 Le sans doute futur président de la Chambre Haute, le socialiste Jean-Pierre Bel, a promis hier soir une assemblée « plus transparente, et plus sobre« . On verra dans les prochaines semaines. A moins que Gaudin et ses amis sénateurs de l’UMP n’arrivent d’ici l’élection du deuxième personnage de l’Etat, le 1er octobre prochain, à retourner quelques sénateurs radicaux voire socialistes et conserver un président UMP à la tête d’une majorité de gauche. Le genre d’exploit dont Gaudin raffole.

 

Présidence incertaine

 

Il va donc aller à la pêche aux traitres toute cette semaine, espérant en ramener un ou deux dans ses filets. « Gérard Larcher se présentera (ndlr : président UMP sortant pour les lecteurs de Newsofmarseille), et comme c’est à bulletin secret des voix peuvent se manifester par amitié ou encouragement là où on ne les attends pas » annonce le maire de Marseille ce matin, toujours dans le quotidien de l’avenue Salengro. Il va pouvoir s’inspirer de ce qui s’était passé le 17 avril 2008 à la communauté urbaine de Marseille, où ce pauvre Muselier s’était fait battre par le socialiste Caselli à la présidence de l’institution, malgré une grosse majorité de droite. Et nombreux étaient ceux, Muso le premier, à avoir vu derrière cette étrange combinazione la patte de Gaudin et de son directeur de cabinet, spécialiste ès coups tordus, Claude Bertrand.

 

Mais le Palais du Luxembourg n’est pas celui du Pharo. Et malgré les efforts de Jean-Claude, le nouveau président du Sénat sera vraisemblablement socialiste. Et c’est vrai que dans cette affaire Gaudin pourrait perdre beaucoup. Notamment la présidence du groupe UMP, où il avait été élu le 8 mars dernier suite à la nomination de Gérard Longuet en tant que ministre de la Défense.

 

Longuet qui a conservé hier soir son poste de sénateur et qui, comme sa collègue des Sports Chantal Jouanno, risque de devoir renoncer à son portefeuille pour siéger au Palais du Luxembourg dès cette semaine. Les suppléants ne pouvant siéger que dans 1 mois, chaque voix comptera dans l’élection du président. Ce qui bien évidemment remplit de joie Gérard Longuet. Qui pour l’instant a affirmé ce matin vouloir rester au gouvernement.

 

Dans le cas inverse, Gaudin risque d’avoir beaucoup de mal à rester patron du groupe UMP avec le retour de son collègue Longuet. Et puis, les dagues commencent à sortir de leurs fourreaux. Suite à cette défaite historique des têtes risquent de rouler chez les vieux généraux de la droite, sur la moquette épaisse des salons du Palais du Luxembourg. Le rouge est mis sous les ors et les lambris, Gaudin l’a bien compris. C’est pourquoi il a très vite annoncé hier soir qu’il allait se représenter hier soir à la présidence de son groupe. Afin de tenter de couper l’herbe sous le pieds à ceux qui voudraient le renverser.

 

A contre-courant

 

Mais au Sénat aussi, une page de l’histoire est en train de se tourner. Après avoir abandonné l’an dernier la vice-présidence du Sénat, il pourrait perdre la présidence de son groupe. Il ne resterait alors au dignitaire Gaudin que quelques hochets comme la présidence du groupe sénatorial d’amitié France Saint-Siège, que pas grand monde ne devrait lui disputer. Et un repli forcé vers Marseille. Où la aussi il y a le feu à la maison.

 

La grande théorie en politique de Gaudin est celle des courants. Il considère que l’opinion est portée par des courants. Soit ils vous sont favorables et vous portent inexorablement vers la victoire, soit ils sont contraires et là, quoique vous fassiez il est impossible de les dominer, et la défaite est certaine. Et pour le maire de Marseille, la défaite d’hier soir est une très, très mauvaise nouvelle, qu’il redoute annonciatrice d’autres encore plus mauvaises pour la présidentielle et les législatives de 2012.

 

Après la chute de l’empire Guérini, la fin du Roi de Marseille ?

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 07:00

 

La Provence.com, 29/09/11

 

La femme et les deux enfants de Mohamed avaient été tués sous ses yeux

 

 

Mohamed M. réclame aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Marseille 45 millions d'euros de dommages et intérêts en réparation de son préjudice moral. Le 22 mai 2008, dans le 14e arrondissement de Marseille, une moto avait fauché son épouse âgée de 33 ans qui tenait par la main Lahouri, 4 ans, et conduisait une poussette avec leur bébé, Abdelaziz, né quatre mois plus tôt. Tous les trois étaient tués par cet engin, sous les yeux de Mohamed, le bébé déchiqueté par la fourche de la moto. La famille allait faire des courses au supermarché Carrefour du Merlan et cheminait sereinement sur le trottoir.

 

Le drame absolu... "Je ne me voyais pas dire à ce père qu'il serait 1 500 fois moins indemnisé que Bernard Tapie" auquel l'État a accepté de verser 45 millions d'euros pour son préjudice moral, à savoir une médiatisation péjorative. Pour M e Marc Ceccaldi, ce procès est surtout l'occasion de mettre en lumière l'insuffisance de la réparation de la perte d'un être cher qui s'établit souvent en fonction de barèmes.

 

Le tribunal juge une femme de 37 ans, àl'origine de cette hécatombe routière. Nadia Boutaba roulait vite ce jour-là sur la voie de gauche. A hauteur de la bretelle conduisant au carrefour du Merlan, elle accélérait pour doubler un camion, se rabattait en queue de poisson sur la droite, traversait une zone de zébras et percutait une moto de grosse cylindrée empruntant la bretelle. L'engin ripait sur plus de cent mètres et fauchait les piétons. Mohamed n'avait eu la vie sauve que parce qu'il marchait quelques pas devant son épouse et ses enfants. La conductrice de la voiture et le pilote de la moto circulaient bien au-dessus des 70km/h autorisés là et roulaient tous les deux sans permis, tous leurs points leur ayant été retirés en raison d'un cumul d'infractions : défaut de ceinture de sécurité, usage du téléphone portable, excès de vitesse... L'impossibilité de démontrer que la conductrice avait été informée de la perte de ses douze points fait qu'elle échappe à la circonstance aggravante de conduite malgré l'invalidation de son permis de conduire.


"Son préjudice est sans commune mesure avec celui de Tapie"

 

Depuis cet accident, Mohamed vit reclus chez ses parents. Il ne sera pas aujourd'hui à l'audience où l'on juge les deux automobilistes impliqués dans cet accident. Il n'avait pas répondu à la convocation du juge d'instruction. Cet homme est brisé par le drame. Quelques minutes après l'accident, les secours l'avaient trouvé sur le trottoir, totalement hébété, son bébé déchiqueté dans les bras.

 

Comment indemniser l'anéantissement de sa famille dont il a été témoin? Que vaut la réparation de ce drame absolu? "Il ne s'agit pas de faire un palmarès du drame humain mais à préjudice hors normes, il convient d'apporter une réparation hors normes, qui combatte l'application automatique de barèmes d'indemnisation", estime Marc Ceccaldi, avocat de ce père de famille. S'ils sont souverains en matière d'indemnisation, les magistrats recourent la plupart du temps à des recueils référentiels. 

 

Pour la cour d'appel d'Aix-en-Provence, l'indemnisation d'un parent ayant perdu un enfant ou celle d'un conjoint oscille entre 17000 et 25500 euros. Un enfant déjà orphelin perdant son seul parent aura, par exemple, droit à une majoration de 50%. La présence de la victime sous le toit familial est prise aussi en compte dans le calcul.

 

Marc Ceccaldi ne se résout pas à "ce traitement automatique" et souhaite voir "évoluer l'indemnisation de la perte d'un être cher". De gros efforts ont été réalisés sur la réparation des préjudices en faveur de gens plongés dans le grand handicap. Auparavant, on estimait qu'une paraplégie valait tant. Désormais les juges prennent en compte une vraie réparation des conséquences du handicap: calcul de tous les préjudices, coût de la tierce personne… Mais dans les cas de décès, "une routine judiciaire bloque toujours l'évolution vers une meilleure indemnisation".

 

Pour justifier sa demande de dommages et intérêts, Me Ceccaldi vise la décision du tribunal de Pontoise dans l'affaire du crash du Concorde en 2000. Pour la réparation de son "préjudice d'affection" consécutive à "la perte imprévisible de l'équipage, la mort tragique des passagers et l'arrêt définitif de l'aventure aéronautique sans précédent du Concorde", la compagnie Air France s'était vue allouer 500 000 euros. Elle réclamait cinq millions.

 

Le ministère de l'Économie avait accepté la sentence arbitrale allouant à Bernard Tapie 45 millions d'euros au titre du préjudice moral pour compenser "la violente campagne de presse" conduite par le Crédit Lyonnais.

"Le préjudice de Mohamed est sans commune mesure avec celui de Bernard Tapie", proteste Marc Ceccaldi qui ne voit pas comment un tribunal pourra dire que le drame vécu par ce père est moins grave que le discrédit jeté sur l'homme d'affaires. Il n'y a dans cette démarche inhabituelle et qui met le monde des assurances en ébullition aucune volonté spéculative. Il est révolu le temps où l'on reprochait aux victimes de "battre monnaie avec leurs larmes". La loi impose d'indemniser par une compensation intégrale du préjudice en se rapprochant au plus de la situation antérieure à l'accident.

 

On ne rendra pas sa femme et ses enfants à Mohamed. L'homme ne se reconstruira peut-être jamais. La seule réparation, c'est donc l'argent, ce papier buvard des larmes.

 

Luc Leroux

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 23:23

 

Le parisien.fr, 30/09/11

 

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) va mettre en ligne une nouvelle présentation de la liste des médicaments sous surveillance, afin de la rendre plus compréhensible.

Cette liste compte 56 médicaments particulièrement surveillés.     

 

Neuf d’entre eux font l’objet d’une réévaluation de leur bénéfice-risque, dont le Multaq de Sanofi (troubles du rythme cardiaque), l’anti-inflammatoire Nexen (Therabel Lucien Pharma), et deux produits de Servier (Trivastal, utilisé dans le déficit cognitif, et Vastarel utilisé en cardiologie).

 

La liste des médicaments concernés :

 

http://www.leparisien.fr/complements/2011/09/30/1632882_liste-med-surveillance-28042011.pdf

 

 

 

 

 

 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 17:00

Le Monde, 28/09/11

 

 

La juge d'instruction parisienne Sylvia Zimmermann, chargée d'enquêter sur la violation multiple des sources du Monde, passe à l'offensive. Elle vient d'adresser une convocation aux fins de mise en examen au procureur de Nanterre, Philippe Courroye. Il pourrait être reproché à ce magistrat réputé proche du chef de l'Etat une "atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l'autorité publique" et une "collecte de données à caractère personnel par moyen frauduleux, déloyal ou illicite".

 

Du coup, la question de son maintien à la tête du parquet de Nanterre ne va pas manquer de se poser. En outre, la magistrate a fait procéder à une perquisition, mardi 27 septembre, dans les locaux de l'inspection générale des services (IGS), pour saisir les archives de l'enquête menée en 2010 par les policiers, à la demande du parquet de Nanterre. La juge Zimmermann dispose désormais d'éléments qui lui permettent de penser que Philippe Courroye a personnellement supervisé la surveillance téléphonique, au cœur de l'affaire Bettencourt, de trois journalistes du Monde, Gérard Davet, Jacques Follorou et Raphaëlle Bacqué.

 

Elle s'appuie notamment sur l'audition comme témoin assisté de Patrick Nieto, le 19 septembre. Ce commandant de police en poste à l'Inspection générale des services (IGS) a expliqué sur procès-verbal avoir été convoqué, le 9 septembre 2010, par son supérieur, Daniel Jacqueme. Ce dernier lui a expliqué qu'il venait d'être saisi d'une demande d'enquête présentée par Marie-Christine Daubigney, le bras droit de Philippe Courroye au parquet de Nanterre. Il lui a présenté une copie de la plainte déposée par Me Georges Kiejman, l'avocat de Liliane Bettencourt, à laquelle était jointe l'article du Monde qui venait de révéler une perquisition au domicile de la milliardaire.

  

"POUSSER LES INVESTIGATIONS"

 

C'est sur la base de cette plainte pour violation du secret de l'enquête que le parquet de Nanterre avait motivé sa saisine de l'IGS. Il s'agissait ainsi pour le procureur Courroye de prouver que la juge de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, qui menait des investigations parallèles aux siennes dans l'affaire Bettencourt, était en relation avec des journalistes.

 

"M. Jacqueme m'a également remis un procès-verbal d'avis à parquet à son nom, dans lequel il avait eu un contact téléphonique avec M. Courroye, qui lui demandait très précisément les fadettes des deux journalistes", a indiqué le commandant Nieto. Ce policier a adressé le jour-même une réquisition à Orange, visant notamment les appels reçus et émis du 23 juillet au 1er septembre 2010 par Gérard Davet. Il a assuré qu'il rendait compte tous les jours de cette affaire à ses supérieurs.

 

A la question de savoir s'il était en relation directe avec le parquet de Nanterre, M. Nieto a répondu : "Jamais". Il a ajouté : "En revanche, M. Jacqueme a rendu compte à sept reprises au parquet de Nanterre, entre le 9 septembre et le 6 octobre 2010, soit à M. Courroye, soit à Mme Daubigney". Le policier l'affirme : "M. Jacqueme me remettait systématiquement les procès-verbaux d'avis à parquet. A chaque fois, les magistrats nous demandaient de pousser nos investigations."

 

LE CONTRE-ESPIONNAGE IMPLIQUÉ

Le policier a encore assuré, en évoquant l'article 77-1-1 du code de procédure pénale, qui proscrit notamment l'utilisation par les services d'enquête des factures téléphoniques détaillées (fadettes) de certaines professions, dont les journalistes : "Je précise que dans ses instructions, le parquet citait le texte du 77-1-1, mais sans aller jusqu'au bout". Mme Daubigney devrait aussi être entendue, en tant que témoin assisté.

 

La juge Zimmermann est par ailleurs saisie d'un autre volet de l'enquête, impliquant cette fois les services du contre-espionnage français. La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), sur ordre de l'Elysée, s'était en juillet 2010 procuré les fadettes de Gérard Davet, afin de découvrir sa source dans l'affaire Woerth-Bettencourt.

 

L'Elysée s'était ému des fuites dans ce dossier. Lundi 3 octobre, le commissaire divisionnaire Stéphane Tijardovic, qui avait adressé pour la DCRI la réquisition à Orange, sera entendu par la juge Zimmermann, en qualité de témoin assisté. Sont également convoqués d'ici à la fin octobre, en tant que témoins assistés, Bernard Squarcini, patron de la DCRI, et Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, deux proches de Nicolas Sarkozy. Ces derniers ont d'ailleurs reçu leur convocation mercredi 28 septembre.

 

Fabrice Lhomme

 

 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 07:00

Le Monde.fr et AFP, 28/09/11

 

 

C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire Bettencourt. Après plus d'un an de silence – elle avait livré le même témoignage en juillet 2010, avant d'être l'objet de multiples attaques – l'ancienne comptable des Bettencourt, confirme, mercredi 28 septembre, la valse des espèces destinées au financement politique chez ses ex-patrons.

 

Après avoir été entendue par un juge d'instruction à Bordeaux mi-septembre, c'est dans Libération que Claire Thibout se livre, révélant la visite fréquente, au domicile de ses employeurs, de "personnalités politiques de droite" comme Nicolas Sarkozy et son ex-épouse Cécilia, mais aussi Eric Woerth, l'ancien ministre et trésorier de l'UMP, ou encore Pierre Messmer, François Léotard et Renaud Donnedieu de Vabres. "Je ne dis pas que tous venaient pour ça [l'argent], mais il est clair que certains venaient aussi pour ça", raconte-t-elle.

 

LE CAS ÉRIC WOERTH

 

La comptable, qui préparait les enveloppes de liquide bien fournies, n'assistait pas aux remises d'argent. Sauf une, de manière indirecte : "Celle de 50 000 euros que Mme Bettencourt a remis à M. de Maistre suite à la demande qu'il m'avait faite pour Eric Woerth."

 

Cet épisode est même décrit dans le détail : en janvier 2007, quelques mois avant la présidentielle, c'est au départ 150 000 euros que lui demande le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre. Ce dernier précise que "cet argent est destiné à Eric Woerth". La comptable refuse d'aller chercher une telle somme, et finit par remettre 50 000 euros à Mme Bettencourt pour qu'elle les donne à M. de Maistre : "Il voulait que l'enveloppe transite par elle pour ne pas avoir à signer de reçu."

 

Devant la comptable, il aurait alors expliqué "brièvement" à l'héritière de L'Oréal que l'argent était pour M. Woerth, mais "Madame n'allait pas bien, elle n'a donc pas compris". Claire Thibout assure que l'argent a été remis le lendemain à Eric Woerth, mais ne prétend pas avoir assisté à cette scène.

 

A la suite de cet épisode, l'épouse d'Eric Woerth, Florence, est embauchée dans la société Clymène, chargée de valoriser la fortune de Mme Bettencourt. Une embauche que Claire Thibout estime avoir été faite "derrière son dos" par M. de Maistre, car M. Bettencourt "n'aurait sans doute pas été d'accord, il aurait dit : 'On ne mélange pas tout'".

 

Puis, début 2008, M. de Maistre reçoit la Légion d'honneur (lien payant) des mains d'Eric Woerth. "Ce n'est que plus tard que je me suis rendue compte de l'enchaînement des événements", explique la comptable : remise d'espèces, embauche, Légion d'honneur.

 

UN TROMBONE TOUS LES 20 BILLETS DE 100

 

Employée chez les Bettencourt pendant treize ans, Mme Thibout a confirmé, le 14 septembre au juge d'instruction Jean-Michel Gentil, la circulation des espèces à l'hôtel particulier de Neuilly, sans lésiner sur les détails : elle mettait un trombone tous les 20 billets de 100 euros "pour qu'il s'y retrouve" et notait sur l'enveloppe kraft la somme en euros et en francs, voire en centimes.

 

Mme Thibout juge "plausible" que l'infirmière de Liliane Bettencourt ait pu assister à une remise d'enveloppe à M. Sarkozy, comme l'a indiqué la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez, dans un livre. "Tout était possible à la fin, quand Madame allait mal. Son infirmière était très présente à ses côtés, elle a donc pu assister à beaucoup de choses", lance-t-elle.

"JE NE SUIS PAS LA COMPTABLE FOLLE, MENTEUSE"

Si Claire Thibout parle de nouveau aujourd'hui, c'est "d'abord parce qu'[elle] veu[t] que l'on sache que les procédures qui [la] visaient ont été fermées". Accusée de vols de documents, subornation de témoin et dénonciation calomnieuse à l'encontre d'Eric Woerth, la comptable s'estime aujourd'hui "lavée de tout soupçon" : "Je ne suis pas la comptable folle, menteuse, comme certains ont voulu le faire croire."

 

"Marquée au fer rouge par l'affaire", Claire Thibout, 53 ans, dit aujourd'hui sa vie de famille "dévastée". Depuis 2010, son mari et elle sont au chômage, ses enfants "très perturbés". Elle se souvient de ses douze interrogatoires, "sous pression", réalisés l'été dernier après son témoignage dans une interview à Mediapart, comme d'un "véritable calvaire" : "Témoin, j'ai été traitée comme une accusée. J'ai eu l'impression de devenir l'ennemi public numéro un…"

 

De la manière dont on l'interrogeait, avec des policiers qui "ont tout fait pour [la] faire revenir sur [ses] propos", elle pense que "des gens très haut placés étaient à la manœuvre", explique celle qui a fait les comptes des Bettencourt de 1995 à 2008.

Le Monde.fr avec AFP

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 22:00

LEXPRESS.fr, publié le 29/09/2011

REUTERS

 

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Le juge Van Ruymbeke posséderait un document démontrant le lien entre un contrat d'armement passé en 1995 avec l'Arabie Saoudite et le financement de la campagne de Balladur.

Le juge Van Ruymbeke, en charge de l'enquête sur le financement de la campagne d'Edouard Balladur en 1995, explore une nouvelle piste.

 

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Selon France Info, le juge possèderait un document permettant de faire le lien entre un contrat d'armement passé avec l'Arabie Saoudite et les comptes de la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre. Il s'agirait d'un échéancier de paiement qui accompagnait le contrat Sawari II sur la livraison de frégates, passé en décembre 1994.

 

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Selon la radio, le contrat s'élevait à 18 millions de francs (soit environ 2,5 millions d'euros). Le juge aurait découvert que le ministère de la Défense aurait d'abord réclamé un acompte de 10 millions de francs à verser impérativement avant le 31 mars 1995. Soit trois semaines avant le 1er tour de l'élection présidentielle.

 

L'Arabie Saoudite s'est exécutée le 26 avril 1995, cinq jours avant le terme du contrat. Or, ce jour-là, 10,2 millions de francs ont été versés en espèces, au Crédit du Nord, sur le compte de l'AFICEB, l'Association pour le financement de la campagne d'Edouard Balladur.

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Selon France Info, le juge du pôle financier ne croit guère à la thèse avancée par la défense: selon eux, il s'agirait d'une coïncidence et cet argent proviendrait de la recette de la vente de gadgets et de tee-shirts lors des meetings. Le magistrat essaie désormais de retracer les flux financiers exacts entre la France et l'Arabie Saoudite.

 

 

 

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 06:00

 

 

 

Source :

 

Le blog de l'A.P.I.C

 apiclogo

 

Association des Parents d'Elèves Indépendants du Collège CAMUS

http://college-camus28.over-blog.fr/

 

apic28@orange.fr

 

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Merci d'excuser les quelques jours de retard dans la mise à jour du blog, liés à un problème informatique, désormais résolu.


L'APIC remercie vivement tous les parents qui ont assisté à la réunion du 15 septembre dernier, lors de laquelle les membres du bureau de l'APIC se sont présentés et un état des lieux de la rentrée scolaire 2011-2012 a été dressé.

Pour tous ceux, qui n'ont pu être présents, vous trouverez ci-après le texte qui a servi de support aux déclarations.


Réunion du 15 Septembre 2011

Accueil :

Présentation de l’APiC :

L’an dernier comme vous le savez suite aux annonces de suppression de 16000 postes

dans l’enseignement se traduisant pour le collège camus par une suppression de

30 heures hebdomadaires un nombre important de parents s’est mobilisé contre la fatalité

de la mesure. L’objectif des parents était de vouloir le meilleur pour leurs enfants ce qui

ne peut évidemment pas passer par des suppressions d’heures d’enseignement.

Ce collectif regroupait également les membres des associations de parents d’élèves de

Camus FCPE et. PEEP. La dynamique fut telle que nous avons contribué à récupérer

13 h sur les 30 h qui devaient être supprimées !

Et surtout nous avons créé du lien entre nous parents de bonne volonté soucieux de l’avenir

de nos enfants. C’est ainsi qu’a germé l’idée de conserver ce groupe ainsi constitué sans

étiquette politique et de créer l’APIC pour être acteurs à part entière dans les décisions du

collège Camus. Les membres du collectif sont aujourd’hui en grande majorité membres de

l’APIC.

L’APIC sera le relais entre l’extérieur et l’intérieur du collège. Notre volonté est de facilité en

toutes circonstances les relations des différents intervenants au collège.

Que les parents puissent être entendus dans les différents organes du collège CA,

Commissions divers, conseil de discipline, et conseil de classe.

Concrètement : L’état des lieux de cette rentrée : 13 heures « récupérées » sur 30 h

annoncées supprimées c’est donc 17 heures perdues… qui se traduisent par :

6eme : Disparition des groupe+ en SVT et Technologie qui empêchera la manipulation des

élèves en petits groupes. Ces matières ne seront donc maintenant enseignées

qu’en classe entière…

5eme : Disparition des groupe + en SVT Technologie et Physique. Pour mémoire

l’itinéraire de découverte avait déjà disparu à la rentrée 2010 alors que toujours dans les

programmes officiels; mais comment enseigner toujours autant de matières avec un quota

d’heures en baisse ?

4eme : IDD disparait cette rentrée. Pour rappel l’an dernier cela représentait 2 sessions

de 8 semaines à raison de 1 h par semaine.

Pour l’instant le CDI disparait pour la 4eme…mais tout espoir n’est pas perdu

3eme : Suppression du soutien en Mathématique !!! Alors que les résultats officiels du

brevet des collèges montrent une baisse à nouveau très sensible du niveau du collège !

Cette année 73.04 %(84 admis sur 115) ont eu leur brevet contre plus de 80% l’an passé …

6 % de baisse

Les 13 heures allouées sont réparties principalement en Français (9h).

Les professeurs ont refusé d’effectuer des heures supplémentaires et, de ce fait, ont obtenus le maintien

de leur quota d’heures.

Pour les autres matières telles que les math notamment il faut savoir que l’enseignement,

obligatoire pourtant, de nos enfants est déjà assuré par le recours important aux

heures supplémentaires… Comme quoi le combat a été utile.

4 heures ont également été allouées à la remédiation en Anglais puisque le collège a

connu des difficultés importantes pendant 2 ans qui ont entrainé la nécessité de prise en

compte de lacunes concernant cet enseignement fondamental qu’est l’anglais.

11 nouveaux professeurs 491 élèves dans 19 classes inscrits sur les listes mais il apparait

que de nouveaux élèves arrivent encore et que certains inscrits ne soient pas présents

5 – 6eme moyenne 24 par classe

5 – 5eme moyenne 24 par classe

5 – 4eme moyenne 26 par classe max 28 mini 23 écart lié au latin + 2 eme langue

4 – 3eme moyenne 24 par classe

Les classes ont été largement remaniées du fait d’une répartition basée sur l’enseignement

ou non du latin.

Les épreuves communes sont maintenues cette année car un ½ poste de surveillant a été

maintenu.

On voit bien à l’énoncé de cette situation que les choses sont fragiles et que les prochaines

coupes annoncées pour la rentrée prochaine de 16 000 postes à nouveau risquent de faire

perdre des spécificités importantes à notre établissement. Est-ce que ce sera la disparition

du Latin, de l’Italien des épreuves communes ? Personne ne le sait mais nous devons rester

vigilants.

Mais tout ceci ne vaut rien si l’APIC n’est pas élue ou représentée…

Alors votez pour notre liste et rejoignez-nous dans cette belle aventure humaine avant tout.

Malgré l'information tardive donnée par la direction du Collège, une réunion s'est également tenue le 20 septembre 2011, organisée dans la salle de restauration du collège, et lors de laquelle Monsieur le Principal a également présenté les caractéristiques de cette rentrée.


Des enseignants étaient présents et la parole a ensuite été donnée aux Associations de parents d'élèves, l'APIC était représentée par plusieurs membres.


L'APIC remercie les parents qui sont allés vers elle pour demander davantage de renseignements et/ou ont fait part de leur volonté de s'impliquer dans la vie du collège.


Parce-que nous sommes tous garants de la qualité de l'enseignement au sein des établissements scolaires publics, il nous appartient d'être des interlocuteurs informés et impliqués, soucieux de l'avenir de nos enfants et investis dans un dialogue quotidien constructif.


L'Egalité et l'Equité citoyennes seront les vecteurs des actions de l'APIC tout au long de l'année scolaire...


Dans cet objectif, l'APIC présentera des candidats aux Elections des représentants de Parents d'élèves...Si vous souhaitez nous rejoindre, pour vous présenter et/ou nous soutenir, vous pouvez nous contacter à l'adresser suivante : apic28@orange.fr


Plus nous serons nombreux, plus nous serons légitimes pour revendiquer le meilleur pour nos collégiens !


Les élections des représentants des parents d'élèves se dérouleront le Vendredi 14 Octobre 2011 dans les locaux du Collège Albert Camus.

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 20:58

 

 

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 Mardi 27 septembre, l'enseignement public et privé défilent main dans la main contre «la dégradation» de l'Education nationale. | (AFP/ERIC CABANIS)

 

 

 Reportage Libération.fr, ma 27/09/2011

 

Ils l'ont fait. Défiler nu. Enfin, à moitié nu, parce que devant des milliers de personnes (45.000 selon les syndicats, 8500 selon la police, entre 110.000 et 165.000 dans toute la France), dont des mineurs et des parents d'élèves... Après avoir posé en petite tenue dans un calendrier pour dénoncer le «dépouillement de l'école»...

 

 

  09Mai

 

... une trentaine de profs a remis ça ce mardi, en tête du cortège parisien contre les suppressions de postes dans l'éducation. Torse nu pour les hommes, soutien-gorge pour les femmes, masque blanc pour tous, impact médiatique assuré.

Les «dépouillés», organisé en collectif, ont égréné une série de noms, professions, chacun ponctué d'un «dépouillé» tonitruant : «Sylvain G. , illustrateur, dépouillé !, Patrice M., étudiant, dépouillé !». «Ce ne sont pas seulement les enseignants, pas seulement des individus, mais tout un ensemble de métiers qui luttent», explique sous son masque Isabelle, prof dans l'académie de Créteil. «On n'est pas là pour faire de l'étalage ou de l'exhibitionnisme, ce qui est choquant c'est la réalité: l'école est nue».

Plus loin dans le cortège, c'est plutôt ambiance chemisettes et jupes sous le genou – sans forcer le cliché. Car, une fois n'est pas coutume, le privé s'est joint au public pour cette journée de grève.

 

 

  Vidéo : Pourquoi faites-vous grève? Paroles de profs dans la manif de l'éducation nationale ce mardi à Paris.

http://www.liberation.fr/societe/06014126-decourages-pas-encore-mais-revoltes

 

 

Public, privé, même slogan: «Zéro suppressions de postes en 2012». Après 16.000 nouvelles suppressions cette année, public et privé confondu, soit 66.000 au total depuis le début du quinquennat, «la coupe est pleine», résume Marie-Claude, remontée. Prof d'allemand dans un lycée privé parisien, elle n'avait pas manifesté en tant que prof depuis le mouvement pour la défense de l'enseignement privé en 1984. C'est dire. Ce qui l'a poussée à redescendre dans la rue? D'abord, les classes surchargées. «On veut des élèves, pas des sardines», clame d'ailleurs une pancarte quelques rangs derrière elle. «A 35 par classe, ça devient très compliqué», soupire Marie-Claude, qui fustige aussi la réduction des heures de langues au lycée : «Deux heures en première, ça sert à rien.»

«Moi aussi j'en ai ras la mallette»

Même tranche d'âge, même constat, mais côté enseignement public, Nadine, un carton «Moi aussi j'en ai ras la mallette» pendu au cou. Prof d'espagnol en Seine-et-Marne, elle a fait une croix depuis belle lurette sur «les heures qu'on avait pour enseigner en demi-groupes». Résultat, «les élèves les plus en difficultés trinquent les premiers, ce qui est tout l'inverse du sur-mesure prôné à longueur de discours par le ministre».

Plus loin dans le cortège, des jeunes profs stagiaires en mal de formation, regroupés sous dans le collectif «stagiaire impossible», des «Indignés», des lycéens... Etienne et Baptiste, 16 ans, en première S dans l'Essonne, à Saint-Michel-sur-Orges. Ils sont les seuls de leur lycée à s'être déplacés avec leur «pancarte de l'année dernière». Cette année, ils sont 33 dans leur classe «et c'est beaucoup trop. Encore nous ça va, parce que les élèves sont assez calmes mais dans d'autres classes, c'est pas gérable.»

 

Christine Boutin de sortie

 

Bien présents aussi en cette période de campagne, les politiques: Ségolène Royal, Martine Aubry, Harlem Désir, Olivier Besancenot, Jean-Luc Mélanchon... Et Christine Boutin. «Je suis là parce que l'éducation nationale est en danger», commence la présidente du Parti Chrétien-Démocrate, tout sourire devant les caméras. Une guêpe vient perturber son plan communication. Puis un enseignant: «Pendant des années, vous avez été dans ce gouvernement et vous n'avez rien fait. Alors c'est bien sympathique de venir défiler, mais c'est un peu tard», l'apostrophe Dominique, prof dans un lycée technique, en chaudronnerie, depuis 37 ans. «Je suis là parce qu'il y a un malaise important», poursuit l'ancienne ministre. «Malaise que vous avez contribué à créer», rétorque le prof, mettant un terme à la pseudo discussion.

 

En aparté, il poursuit: «Sarkozy a dégradé vraiment les choses, mais elles l'étaient avant, notamment dans les filières techniques. Il n'y a plus de formation spécifique, or les profs doivent apprendre à apprendre. On peut être un bon professionnel et être complètement paumé devant les élèves! D'ailleurs, on n'en trouve plus des profs. Il faut un master pour enseigner aujourd'hui, mais des masters en chaudronnerie ça n'existe pas encore...»

«Ça frise la folie»

En gilets jaune fluo, des enseignants Rased (réseau d'aide aux élèves en difficulté), dont les effectifs ont été sérieusement amochés par les suppressions de postes. Telles Agnès et Annick, fatiguées de «palier le manque» : sur les 20 postes de leur réseau en Essonne, cinq n'ont pas été renouvelés depuis 2007. «On n'arrive plus à gérer, on travaille dans l'urgence permanente. Alors que les besoins, eux, augmentent. Les élèves en difficulté sont encore plus livrés à eux-mêmes dans des classes surchargées. Ça frise la folie.»

 

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Derrière la banderole FCPE, première fédération des parents d'élèves, Katherine, mère d'un élève de 4e dans un collège plutôt bien loti de Courbevoie, près de Paris. Elle a posé une RTT pour venir soutenir les enseignants. «Le prof de maths de mon fils est absent depuis la rentrée, il n'a toujours pas de remplaçant. On a fait appel au rectorat qui a répondu : "le titulaire devrait rentrer de congé maladie en octobre. Estimez-vous heureux, dans 80 classes de l'académie de Versailles, il n'y a pas de prof de maths du tout".»

 

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 07:00

LEMONDE.FR | 23.09.11

 

 

Le nom d'un nouveau ténor de la droite apparait dans le dossier Takieddine. Selon Mediapart, la justice s'intéresse de près aux relations entre le principal intermédiaire des ventes de sous-marins au Pakistan, mis en examen le 14 septembre pour "complicité et recel d'abus de biens sociaux", et Jean-François Copé.

 

Le site, qui a mis la main sur une importante somme de documents, avait publié cet été des photos montrant Ziad Takieddine en compagnie de personnalités de l'UMP, dont Brice Hortefeux et l'actuel patron du parti présidentiel. Ils figuraient en vacances et souriants dans les propriétés ou le yacht de l'intermédiaire. M. Copé n'avait pas nié le connaître, mais il parlait alors de "relations strictement amicales".

 

Il pourrait s'agir de plus que cela. A l'époque des clichés, entre 2003 et 2004, Jean-François Copé était en effet ministre du budget. Or, M. Takieddine fait aujourd'hui l'objet d'une enquête pour fraude fiscale. Ses biens en France ont été saisis. Il est soupçonné de n'avoir payé aucun impôt entre 2002 et 2007, puis 2009, malgré d'importants biens en France.

Mediapart affirmait que "plusieurs inspecteurs et contrôleurs" des impôts avaient à l'époque engagé des vérifications entre 2004 et 2005, '"sans suite à ce jour". Questionnés sur ce point. M. Copé et Valérie Pécresse, actuelle ministre du budget, ont argué qu'il s'agissait là d'une affaire "privée", que le secret fiscal leur interdisait de mentionner. M. Copé avait également démenti "toute intervention" en rapport avec la situation fiscale de M. Takieddine lorsqu'il était au budget.

 

COPÉ SE DÉFEND

 

Mediapart a révélé dans un nouvel article publié jeudi 22 septembre qu'une pièce versée au dossier et émanant de M. Takieddine évoquait un "avoir de la famille Copé" pour un montant de 19 050 euros, signalé dans une entrée de livre de compte récapitulant des voyages effectués par la société Translebanon. M. Copé avait à l'époque reconnu avoir effectué des voyages aux frais de M. Takieddine, mais en parlant de "relations strictement amicales", "sans aucun lien" avec ses "activités électives ou ministérielles".

 

Or le site évoque aussi un dossier, trouvé dans les affaires de Ziad Takieddine. A l'intérieur de ce dossier concernant un litige fiscal, une lettre, dans laquelle M. Copé propose à un homme d'affaires, Gérard Achcar, une solution à son conflit avec le fisc. Le ministre lui indique un dispositif qui lui permettra '"l'abandon des deux tiers des bases" d'imposition.

 

Selon le site, M. Achcar, qui dit ne pas connaître M. Takieddine, soupçonnerait leur avocat commun, Me Foissac, d'avoir évoqué l'affaire avec ce dernier. "Je ne sais pas comment M. Takieddine a eu accès à mon dossier", explique Gérard Achcar.

 

Un autre témoin évoque M. Takieddine : Boris C., un ancien commerçant, raconte à Mediapart avoir été présenté à l'intermédiaire par "un ami", qui lui avait confié qu'il avait "des relations au plus haut niveau". Lui aussi en litige avec le fisc, il a transmis une lettre à l'intermédiaire, mais dit que le litige n'a pas abouti.

 

Questionné par le site, M. Copé n'a pas nié que M. Takieddine soit intervenu auprès de lui sur ces cas, mais a assuré que "tous les dossiers qui lui ont été soumis ont été instruits par l'administration fiscale dans le respect des règles en vigueur".

 

LeMonde.fr

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