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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 21:15

 

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 21.09.11

 

 

Entendu plusieurs heures par trois juges d'instruction parisiens, mercredi 21 septembre, Jacques Servier a été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur le médicament Mediator. Le président et fondateur des laboratoires Servier est poursuivi pour "obtention indue d'autorisation, tromperie sur les qualités substantielles [pour la période allant de 1976 à 1995], tromperie sur les qualités substantielles avec mise en danger de l'homme [1995-2009] et escroquerie", a précisé son avocat, Hervé Temime.

L'instruction ouverte sur ce dossier comporte les chefs d'"homicides et blessures involontaires", mais M. Servier n'est pas poursuivi pour ces chefs, contrairement à ce qui a été dit dans un premier temps.

 

Jacques Servier, 89 ans, a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de payer une caution de quatre millions d'euros. En outre, il devra fournir une "garantie" de six millions d'euros avant le 15 décembre.

 

Dans une déclaration spontanée faite devant les juges et rapportée par Me Temime, M. Servier a "réaffirmé, tout en regrettant pour le personnel et les patients que la position du groupe ait été mal comprise, que les laboratoires Servier assumeraient toutes leurs responsabilités à l'égard des consommateurs victimes des effets secondaires du Mediator". Il a dénoncé la "violence médiatique" dont il se dit victime et assuré que les griefs pour lesquels il est poursuivi sont infondés et qu'il n'y a eu ni obtention indue de l'autorisation de mise sur le marché, ni tromperie, ni escroquerie.

 

C'est la première fois que Jacques Servier comparaissait devant un juge dans ce scandale sanitaire qui suscite un vif débat sur la politique du médicament en France. Convoqué au pôle financier de Paris ce matin à 10 h 30, il en est ressorti vers 18 heures, indique Le Figaro.

 

Cinq personnes morales – des filiales du groupe Servier – ont également été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire pour les chefs d'"obtention indue d'autorisation et escroquerie". Elles ont reçu l'obligation de verser une caution de 26 millions d'euros et de fournir une garantie de 36 millions d'euros, a précisé Me Temime. Deux autres personnes morales ont été entendues sous le statut de témoin assisté.

Selon une source judiciaire, le préjudice total dans cette affaire est estimé à 500 millions d'euros.

 

ENTRE 500 ET 2 000 VICTIMES

L'enquête sur le médicament des laboratoires Servier, menée par le parquet de Paris, doit déterminer les responsabilités des différents acteurs de l'affaire Mediator. Ce médicament, détourné comme coupe-faim, est accusé d'être à l'origine de la mort de 500 à 2 000 personnes, selon des estimations, et d'avoir provoqué de graves lésions cardiaques chez des milliers d'autres.

 

"C'est maintenant à nous de nous expliquer. C'est une évidence, mais les personnes mises en examen sont présumées innocentes. Maintenant, l'instruction commence réellement", a dit aux journalistes Me Temime.

Des témoignages d'anciens scientifiques de Servier versés au dossier ont accrédité, selon les parties civiles, l'hypothèse que les laboratoires Servier ont dissimulé la vraie nature du médicament, un coupe-faim présenté comme antidiabétique. Le laboratoire a répliqué que ces nouveaux témoins rapportaient des faits vieux de quarante ans et contesté toute tromperie, expliquant que les témoins avaient à ses yeux des problèmes de mémoire.

 

TÉLESCOPAGE AVEC LE PROCÈS DE NANTERRE

 

Cette affaire a déstabilisé le système français de santé et conduit à une remise en cause de la place de l'industrie pharmaceutique, de son influence et de ses liens avec les autorités politiques. Le Mediator a en effet été maintenu sur le marché et a conservé le remboursement par la sécurité sociale, malgré plusieurs alertes reçues dès 1999, au moins.

 

La question des liens nombreux entretenus à droite comme à gauche par Jacques Servier est donc dans le champ de l'enquête, d'autant que Nicolas Sarkozy a été, avant d'être chef de l'Etat, son avocat. En tant que président de la République, il lui a remis personnellement la Légion d'honneur en 2008.

 

La mise en examen de Jacques Servier intervient cinq jours avant l'audience programmée le 26 septembre sur la même affaire au tribunal de Nanterre. Cette procédure, que la Cour de cassation a refusé de joindre à celle de Paris, est portée par environ 25 parties civiles – auxquelles se sont greffées 110 à 130 "intervenants volontaires" – et doit en principe aboutir à fixer un premier procès sur le fond au printemps, avec sur les bancs des prévenus les laboratoires Servier, sa filiale commerciale, Jacques Servier et quatre autres dirigeants.

 

La mise en examen à Paris pourrait changer la donne, puisque la justice se retrouve avec deux poursuites pour tromperie. La procédure parisienne, où plusieurs milliers de personnes sont parties civiles, prendra mécaniquement plusieurs années avant de déboucher sur un procès, avec possibilité d'appel et de cassation ensuite, ce qui laisse craindre aux victimes un enlisement.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 20:30

 

Source : Le Monde, me 21/09/2011

 

 

L'affaire de Karachi connaît une accélération avec l'audition par la justice, mercredi 21 septembre, de deux très proches de Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert. Le premier a été placé en garde à vue, et le second, après avoir été présenté au juge Van Ruymbeke a été mis en examen et laissé libre. Or, tous deux sont des proches de longue date du chef de l'Etat. Explications.

 

1/ Qui sont ces deux hommes ? Nicolas Bazire dirige actuellement la holding privée du groupe LVMH et siège à son conseil d'administration. Il fut le témoin de mariage de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. Avant cela, il était surtout connu comme ancien directeur du cabinet d'Edouard Balladur et directeur de de sa campagne présidentielle en 1995. Le financement de cette campagne est dans le collimateur de la justice.

Thierry Gaubert a été chef adjoint du cabinet de M. Sarkozy lorsque celui-ci était ministre du budget, entre 1993 et 1995. Il fut également l'un de ses principaux collaborateurs à la mairie de Neuilly. Eloigné de Nicolas Sarkozy depuis la fin des années 1990, il reste très proche de Brice Hortefeux. Il fut l'époux de la princesse Hélène de Yougoslavie, figure mondaine qui pourrait avoir évoqué devant les juges des élements compromettants, selon le Nouvel Observateur

.

 

2/ Que leur reproche la justice ? On ne connaît pas, pour l'heure, le motif précis du placement en garde à vue de M. Bazire. Mais, au coeur de toute cette affaire, se trouve la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995 et son financement, qui paraît de plus en plus irrégulier. Si les comptes de campagne de l'ancien premier ministre ont été validés, à l'époque, par le Conseil constitutionnel, plusieurs témoins ont fait état d'irrégularités et, notamment, du dépôt de fortes sommes en liquide, dont la provenance reste incertaine. Sept millions de francs seraient ainsi apparus sur les comptes de manière potentiellement frauduleuse.

 

Au coeur de l'été, un témoin a permis d'écarter la piste d'un financement par les fonds secrets en liquide dont disposait alors Matignon. Cela accrédite la piste d'une autre source, qui pourrait être celle des rétrocommissions.

3/ Quel lien avec l'affaire de Karachi ? Ces fonds pourraient provenir de rétrocommissions issues de contrats d'armements avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite. Ces ventes donnaient lieu à des commissions légales à destination d'intermédiaires, et la justice soupçonne qu'une partie de ces sommes d'argent ait pu revenir illégalement en France.

Le principal intermédiaire de ces ventes (contrats "Agosta" pour des sous-marins au Pakistan et '"Sawari II" pour de frégates à l'Arabie saoudite) se nomme Ziad Takieddine. Il est proche d'une partie des ténors de la majorité. Le site Mediapart a publié une série de photos de vacances où on le voit en compagnie de Jean-François Copé ou Brice Hortefeux. Claude Guéant a reconnu en lui un intermédiaire, notamment pour se rapprocher de la Libye de Mouammar Kadhafi. Il est mis en examen, ses biens ont été saisis, et une enquête est menée contre lui pour fraude fiscale.



3/ En quoi est-ce relié à l'attentat survenu au Pakistan en 2002 ? Les commissions versées aux intermédiaires des ventes de sous-marins et de frégates, d'un montant respectivement de 33 et de 200 millions d'euros, ont été interrompues à partir de 1996 par les chiraquiens, arrivés au pouvoir. L'hypothèse retenue par la justice serait celle d'une vengeance des intermédiaires pakistanais qui bénéficiaient de ces commissions. Les chiraquiens auraient voulu couper le versement des commissions, étalé sur plusieurs années, avant tout pour priver leurs ennemis balladuriens de ces sommes.

Mais, toujours selon cette hypothèse, qui n'est pas prouvée ni validée, les commissions – qui étaient alors encore légales – allaient à une série d'intermédiaires au sein de milieux militaires et du renseignement au Pakistan. Ces personnes auraient pu déclencher l'attentat qui a tué 14 personnes, dont 11 membres français de la Direction des constructions navales (DCN).

 

Voir notre infographie : "Comprendre l'affaire Karachi en trois minutes"

 

4/ Que change cette audition ? Le fait que deux proches de Nicolas Sarkozy soient ainsi auditionnés pose question. Selon des informations de presse, l'ex-épouse de M. Gaubert aurait évoqué des "valises de billets" que son époux aurait raportées de Suisse et qui auraient été confiées ensuite à M. Bazire. Ces informations, non confirmées, posent question.

L'audition des deux témoins montre que la justice se rapproche du chef de l'Etat. Pour l'avocat des familles de victimes de l'affaire Karachi, Me Morice, "

3/ En quoi est-ce relié à l'attentat survenu au Pakistan en 2002 ? Les commissions versées aux intermédiaires des ventes de sous-marins et de frégates, d'un montant respectivement de 33 et de 200 millions d'euros, ont été interrompues à partir de 1996 par les chiraquiens, arrivés au pouvoir. L'hypothèse retenue par la justice serait celle d'une vengeance des intermédiaires pakistanais qui bénéficiaient de ces commissions. Les chiraquiens auraient voulu couper le versement des commissions, étalé sur plusieurs années, avant tout pour priver leurs ennemis balladuriens de ces sommes.

Mais, toujours selon cette hypothèse, qui n'est pas prouvée ni validée, les commissions – qui étaient alors encore légales – allaient à une série d'intermédiaires au sein de milieux militaires et du renseignement au Pakistan. Ces personnes auraient pu déclencher l'attentat qui a tué 14 personnes, dont 11 membres français de la Direction des constructions navales (DCN).

>> Voir notre infographie : "Comprendre l'affaire Karachi en trois minutes"

4/ Que change cette audition ? Le fait que deux proches de Nicolas Sarkozy soient ainsi auditionnés pose question. Selon des informations de presse, l'ex-épouse de M. Gaubert aurait évoqué des "valises de billets" que son époux aurait raportées de Suisse et qui auraient été confiées ensuite à M. Bazire. Ces informations, non confirmées, posent question.

L'audition des deux témoins montre que la justice se rapproche du chef de l'Etat. Pour l'avocat des familles de victimes de l'affaire Karachi, Me Morice, "il va de soi et il est certain que si Nicolas Sarkozy n'était pas actuellement président de la République, il serait entendu parce que les pistes mènent vers sa responsabilité".

Samuel Laurent

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 20:28

NDLR : Nous devons être vigilants et solidaires des grecs. Dire que tous les grecs abusent du système, ne veulent pas payer d'impôts, donc dépensent sans rentrée d'argent est trop facile ! Aujourd'hui, ce sont les grecs. Demain, ce seront nous ?

 

Source : Le Monde, Reuters, AFP, 21/09/2011,

 

C'est un énième plan d'austérité, censé permettre le déblocage d'une sixième tranche d'aide internationale et éviter le défaut de paiement qui menace la Grèce. Le gouvernement grec assure en tout cas que ce plan permettra au pays de se conformer au plan de sauvetage de l'UE et du FMI jusqu'en 2014. Et de le maintenir dans la zone euro. Dévoilé mercredi 21 septembre, ce nouveau tour de vis budgétaire n'a pas manqué d'attiser l'inquiétude de la population. Premières mesures annoncées :

 

  • Les retraites supérieures à 1 200 euros par mois seront réduites de 20 %. De même pour les retraites des fonctionnaires parties avant 55 ans, également diminuées.
  • Trente mille fonctionnaires seront concernés par un programme de "mise en réserve" cette année. A savoir qu'il leur sera versé 60 % de leur salaire et qu'ils auront douze mois pour trouver un nouvel emploi dans le secteur public, sous peine de perdre leur emploi.
  • Le seuil de non-imposition sera abaissé à 5 000 euros de revenu annuel, contre 8 000 euros, et même 12 000 avant juin.
  • La nouvelle taxe sur l'immobilier, hautement impopulaire dans un pays où 70 % des personnes sont propriétaires, sera prolongée jusqu'en 2014. Elle devait à l'origine expirer l'an prochain.
  • Les réformes et les privatisations seront accélérées.
  • Un projet de loi "sur la fiscalité doit être voté au Parlement d'ici fin octobre pour corriger les inégalités et les injustices du système qui dominent depuis des décennies", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Ilias Mossialos.

GRÈVE GÉNÉRALE

Le dévoilement de ce nouveau plan de rigueur a été accueilli dans un climat de tension sociale, les syndicats du pays accusant les politiques d'enfoncer durablement l'économie grecque. Jeudi, Athènes sera privée de tout type de transport. Les deux principales fédérations syndicales des secteurs public et privé ont aussi appellé à une grève générale les 5 et 19 octobre.

 

"Nous nous battrons jusqu'au bout afin de faire échec à cette politique", a déclaré à Reuters Ilias Iliopoulos, secrétaire général de la centrale du secteur public Adedy. "On en a assez de la troïka [Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne] et de ce gouvernement." L'Adedy, qui avait dans un premier temps appelé à une grève de vingt-quatre heures pour le 6 octobre, a décidé d'avancer ce mouvement d'une journée pour s'associer à la contestation du secteur privé organisée par la fédération GSEE.

 

Depuis le début de la crise, en mai 2010, et la soumission de la Grèce à une austérité draconienne, l'Adedy et la GSEE ont observé plusieurs grèves générales et organisé des manifestations, émaillées souvent de graves incidents. L'Adedy et GSEE revendiquent quelque 2,5 millions d'adhérents, soit la moitié de la population active du pays.

"HEUREUSEMENT QUE NOUS SOMMES SOUS CONTRÔLE"

 

A l'opposé de la position des syndicats, Evangelos Vénizélos s'est félicité que le pays soit soumis au contrôle de la troïka de ses créanciers, voyant là le seul moyen d'éviter un nouveau dérapage budgétaire et de garantir la sortie de crise. Les défaillances grecques "ne sont pas un problème d'intentions mais de capacité, d'habitudes, de structures (...). Heureusement que nous sommes sous contrôle, car cela nous permet d'avoir du 'self-control', et nous sauve", a-t-il avancé, justifiant ainsi le tour de vis supplémentaire préparé par son gouvernement.

 

Le ministre s'exprimait devant le Parlement, au lendemain d'une téléconférence avec la troïka dont l'enjeu est le déblocage en octobre de la sixième tranche de huit milliards d'euros du prêt consenti en mai 2010 par la zone euro et le FMI. A l'issue de ces entretiens, la Grèce et la Commission ont annoncé le retour à Athènes la semaine prochaine de la troïka et se sont prévalus de "progrès" dans l'ajustement de la cure d'austérité administrée au pays.

 

Les nouvelles mesures d'austérité interviennent alors que la Grèce va connaître sa quatrième année consécutive de récession en 2012, avec un recul de l'économie estimé à 2 %, alors que cela devait être l'année du retour de la croissance.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 20:00

Source : La Marseillaise, 20/09/2011,

 

Six organisations syndicales appellent à la journée de grève et de manifestation du 27 septembre.

 

« Cette année plus que les précédentes, on sent les conséquences des suppressions réitérées de postes. Il y a vraiment une dégradation des conditions d’étude des élèves et de travail des professeurs », constate Alain Barlatier, pour la FSU, qui fait parti de l’une des six organisations syndicales de l’académie* a appelé à la grève mardi prochain et à manifester à 14h30 place Castellane à Marseille.
 

C’est incontestablement un large front de syndicats d’enseignants du public, mais aussi, fait inédit, des syndicats du privé qui appellent à cette journée de grève pour peser sur le budget 2012 qui prévoit 14 000 suppressions de postes, soit environ 80 000 postes au cours du quinquennat 2007-2012.
 

Dans l’académie d’Aix-Marseille ce sont plus de 2100 emplois enseignants et administratifs qui ont été supprimés.

« Si le gouvernement cherche à tromper l’opinion en affirmant sans cesse, comme si cela pouvait convaincre, que l’on peut faire « plus avec moins », la France reste un des pays qui investit le moins dans son éducation et donc dans l’avenir », affirment dans une déclaration commune les organisations syndicales qui déplorent notamment les « fermetures massives de classes », les « augmentations d’effectifs », l’« affaiblissement organisé des Rased » (enseignants spécialisés), la « baisse de la scolarisation des enfants de deux ans », la « démolition de la formation initiale des enseignants »…

Comment faire mieux avec moins ?

Dans l’académie des Bouches-du-Rhône, même le recteur a du confirmer la progression démographique des élèves et les baisses d’effectifs enseignants, reconnaissant l’existence de situation tendue, notamment en collèges et lycées. Des lycées où la réforme qui entre dans sa deuxième année d’application entretien toujours autant de zones d’ombres. « Au point affirme le syndicaliste que ce type d’activité ne correspond pas à la demande sociale ». Un flou que les réformes continuent d’entretenir.

Comment dans ces conditions faire mieux avec moins ? « Le ministre a tout faux lorsqu’il prétend qu’il peut y avoir de qualitatif avec moins de profs ». C’est un faux débat qui permet de réduire l’école comme peau de chagrin.
A moins d’un mois des élections professionnelles, les syndicats sont bien décidés à élargir le front de contestation contre la politique du gouvernement, dont le prochain chantier va consister à augmenter le temps de travail des enseignants, sans aucune contre partie. Un projet impropre au rythme de l’élève, mais qui prouve une fois de plus qu’à force de supprimer des postes, il y a forcément un moment où ça ne marche plus.

L’appel à la grève de mardi s’inscrit dans un plan d’action syndical qui devrait trouver son prolongement à l’occasion de la journée nationale d’action interprofessionnel du 11 octobre.


CATHERINE WALGENWITZ

* FSU, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SE-UNSA, SUD Education, UNEF

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 07:00

18,6 millions de doses seront supprimées. Le coût s'élève à près de 60 000 euros.

 

Source Le Point et AFP 12/09/2011

 

Les vaccins contre la grippe H1N1 livrés pendant la pandémie de 2009-2010 et non utilisés auront tous été détruits d'ici fin novembre, "conformément au schéma prévu", a indiqué lundi Thierry Coudert, président de l'organisme en charge de la gestion des stocks.

 

Sur les 94 millions de doses commandées par le gouvernement, 44 millions ont été livrées, la ministre de la Santé de l'époque, Roselyne Bachelot, ayant annulé le reste des commandes. Près de 6 millions de personnes ont été effectivement vaccinées (avec une ou deux doses). 12,6 millions de doses ont été données à l'Organisation mondiale de la santé et 314 000 revendues au Qatar et à Monaco.

 

Restaient 18,9 millions de doses à détruire, en fonction de leur date d'arrivée à péremption, a précisé Thierry Coudert.

 

Leur destruction, par incinération, sera achevée au 30 novembre. Le coût de cette destruction "est estimé à 60 000 euros environ", a-t-il précisé.

La Cour des comptes avait chiffré à 382,7 millions d'euros le coût des vaccins pour le gouvernement, incluant le montant de l'indemnisation versée aux laboratoires pour les commandes annulées. Dans un rapport présenté en octobre dernier elle avait évalué à "au moins 61 euros hors taxes" le coût de chaque dose utilisée, pour un prix moyen de la dose livrée de 7,2 euros.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 17:00

 

 

NDLR : Cet article complète le précédent article concernant les deux rapports très critiques de l'éducation française.

 

Source : La Marseillaise, 16/09/2011,

 

Baisse des moyens, dégradation des conditions de travail, augmentation des inégalités… Le tableau – noir – de la France peint par l’OCDE ne surprend pas les acteurs du monde éducatif qui demandent à nouveau la fin de la politique destructrice du gouvernement.

 

« Un miroir cruel des spécificités du système français ». Principal syndicat dans le primaire, le Snuipp a réagi promptement au rapport sur l’école de l’OCDE. Et pour cause. Ce rapport montre à quel point, dans le désengagement global de l’Etat dans l’Education, le secteur primaire est singulièrement touché. Depuis plusieurs rentrées scolaires, les « instituteurs » n’ont de cesse de pointer les fermetures de classes, d’école, la scolarisation de plus en plus tardive des enfants… Là, les chiffres d’une institution internationale le confirment. La France investit 14 fois moins que la moyenne des 34 pays de l’OCDE dans son école primaire. Concrètement, le gouvernement dépense 4577 euros pour un enfant de primaire contre 5225 euros dans les autres pays. « Le constat est à des années lumières du satisfecit ministériel clamé sur toutes les ondes » pose le syndicat, « non seulement l’école est victime d’un sous-investissement mais en plus elle est "championne" des inégalités, laissant pour compte les élèves issus des milieux défavorisés ».

Un plan de rattrapage pour l’école
Que l’école n’offre pas les mêmes chances à tous est un sérieux coup de canif au contrat républicain. La question avait déjà été soulevée par le dernier rapport PISA (aussi rédigé par l’OCDE, mais tous les trois ans et portant sur les résultats scolaires). Elle est confirmée par ce nouveau « Regard sur l’Education ». Le rapport mesure en points les différences de succès à l’école entre jeunes issus ou pas de l’immigration - allochtones et autochtones. Partout, les premiers ont beaucoup moins de chances que les seconds de réussir leurs études. Mais en France, les risques explosent. S’il y a 55 points d’écart en moyenne dans l’OCDE, dans l’Hexagone le chiffre monte à 75.
A défaut de les surprendre, cette école inégalitaire émeut profondément les enseignants. « Il est urgent de changer la donne. La réussite de tous les élèves impose un nouveau projet éducatif qui concilie qualité et quantité. Il faut investir dans la transformation de l’école », plaide ainsi le Snuipp qui, avec la FSU (fédération syndicale), demande « un plan de rattrapage pour l’école et pour les enseignants ». « Il faut en finir avec l’égalité formelle des chances, faux nez de la sélection et faire valoir pour tous les jeunes leurs droits à l’éducation » commente pour sa part le Sgen-CFDT, qui estime cependant que « l’effort quantitatif est sans doute utile mais n’y suffira pas ». Alors que Snes rappelle que « ce n’est pas les programmes ECLAIR – école, collège, lycée ambition réussite – qui vont régler le problème », le syndicat majoritaire dans le second degré demande « un vrai débat de société sur ces questions ». Reste encore l’Unsa qui déplore « le démantèlement de l’éducation prioritaire, la quasi disparition de la scolarisation précoce et l’exfiltration des plus méritants vers des établissements plus favorisés ».

« Prémisses d’une bombe à retardement »
Autre point qui donne encore raison à toutes les analyses syndicales de ces dernières années : le chapitre du rapport de l’OCDE sur le salaire des enseignants. Non seulement, un prof français gagne moins que ses voisins mais son salaire a baissé ces dix dernières années. En France, un professeur débute à 17 400 euros par an en primaire et à 19 500 en secondaire. En Allemagne, ces chiffres sont de 33 300 et 37 000 euros, en Angleterre de 23 000 euros dans les deux cas. En moyenne dans l’OCDE, les salaires de débutant vont de 21 000 à 22 500 euros selon les niveaux. Tout ceci corrobore bien toutes les dénonciations des syndicats sur la perte du pouvoir d’achat et explique en partie pourquoi l’Education nationale a de plus en plus de mal à recruter.
Les syndicats d’enseignants ne sont pas les seuls à dénoncer depuis plusieurs années la casse de l’Education nationale. Fédération de parents d’élèves, syndicats de lycéens ou d’étudiants et associations d’éducation populaire ont aussi souvent manifesté dans le même sens. Pour donner davantage de force à leur message, ils se sont tous regroupés dans le collectif « l’Education est notre avenir » (1) pour dénoncer « les fermetures massives de classes malgré les augmentations prévues d’effectifs, l’affaiblissement organisé des Rased, la baisse de la scolarisation des enfants de 2 ans, l’intégration au rabais des élèves handicapés, l’asphyxie des mouvements d’éducation populaire et des associations d’éducation complémentaires de l’enseignement public, la démolition de la formation initiale des enseignants, la dégradation des conditions d’accueil… » Si ces acteurs du monde éducatif ont le sens de la synthèse, ils n’en sont pas pour autant davantage entendus par le gouvernement.
Aussi, convaincus que « les conséquences qui se font déjà lourdement sentir sur le terrain ne sont pourtant que les prémisses d’une bombe à retardement », ils viennent d’interpeller par courrier l’ensemble des parlementaires pour que « les élus s’engagent en faveur de l’Education en obtenant du gouvernement de mettre un terme à cette orientation politique destructrice ».

Réactions Angélique Schaller
(1) Composé de 25 organisations dont les syndicats, la FCPE, Léo-Lagrange, l’Unef, les Francas

 

 

 

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 08:42

 

 

 

Source : Le Parisien, 19/09/2011,

 

Les autorités sanitaires alertent, lundi 19 septembre, sur les dangers d'un médicament pour l'IVG nommé MPT KIT, disponible sur Internet. La Direction générale de la Santé (DGS) et de l'Agence française de sécurité sanitaire des produit de santé (Afssaps) ont transmis un communiqué, indiquant qu'il « s'agit d'un médicament illicite qui ne dispose d'aucune autorisation de mise sur le marché (AMM), ni d'autorisation d'importation sur le territoire français ».

Le produit, distribué par la société CIPLA Limited, est vendu notamment sur le site Eurodrugstore.

eu sous la rubrique « birth control ». Les tests établis par les laboratoires de l'Afssaps ont démontré que «sa composition est inadaptée» et expose ses utilisatrices « à un réel danger (échec de l'avortement, hémorragie, infection grave) ».

Le communiqué des autorités sanitaires rappelle qu'une grande attention est portée en France au droit d'accès à l'IVG pour toutes et en toute sécurité. Il rappelle aussi que l'achat de médicaments sur Internet n'est pas recommandé car « seul le circuit des pharmacies d’officine est régulièrement contrôlé par les autorités sanitaires ». La DGS et l'Afssasp joignent à ce communiqué un « Guide d'information sur l'IVG pour les femmes » pour informer sur les démarches et les techniques possibles pour interrompre une grossesse sans risques. Elles rappellent aussi qu'une information complète et didactique sur les moyens de contraception est disponible sur le site : choisirsacontraception.fr.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 08:37

 

 

Le Parisien, Valérie Hacot, 18/09/2011,

 

 

Le gouvernement met la touche finale à son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera présenté jeudi à l’Assemblée. L’objectif est de « diviser par deux le déficit de la Sécu entre 2010 et 2012 », explique-t-on dans l’entourage de , la ministre du Budget. Pour la seule branche maladie, qui affiche un trou de 14,5 milliards d'euros (Mds€) cette année, il s’agit d’économiser 2,5 Mds€. Mais pas question de trop pénaliser le pouvoir d’achat des ménages, déjà touché par l’alourdissement des taxes sur les mutuelles… Le gouvernement va donc demander près de la moitié de l’effort au secteur du médicament. Pour économiser environ 1 Md€, l’une des pistes consisterait à dérembourser les médicaments dont le fameux SMR (service médical rendu) est jugé insuffisant.

600 médicaments à vignette orange sur la sellette

Déjà, en janvier 2011, le gouvernement a annoncé le déremboursement de 126 médicaments, comme certains décontractants musculaires, des bains de bouche ou des remèdes contre l’arthrose, jugés inefficaces. Le rapporteur de la commission des Affaires sociales, le député UMP , veut aller plus loin. Il milite pour le déremboursement total des 600 médicaments à vignette orange remboursés à 15%. « Cette classe de médicament n’apporte aucun service médical », explique cet élu. Dans un rapport rendu public le 8 septembre, la Cour des comptes est allée dans le même sens.


Le gouvernement n’a pas encore tranché la question. Mais il planche sur une nouvelle loi sur le médicament. Présentée le 27 septembre, elle prévoit simplement de ne plus rembourser « de manière systématique » les molécules dont le SMR est totalement insuffisant. Tous les médicaments remboursés à 15% ne seraient donc pas concernés.

D’autres mesures d’économies ont en revanche été arbitrées. Ainsi le ministre de la Santé, , devrait annoncer jeudi devant la commission des Affaires sociales une baisse du prix de certains médicaments, et donc du montant remboursé par la Sécu. Le ministère espère en retirer environ 700 millions en 2012. Par ailleurs, une nouvelle taxe sera appliquée aux laboratoires pour financer la formation continue des médecins.

 

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 08:30

 

 

Source : La Provence, 19/09/2011,

 

 

(Relaxnews) - Le gouvernement pourrait décider le déremboursement de près de 600 médicaments, dont les bénéfices pour la santé seraient jugés incertains, d'après Le Parisien, lundi 19 septembre. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) sera présenté jeudi à l'Assemblée nationale, avec pour objectif affiché de diviser par deux son déficit d'ici 2012.

 

600 médicaments à "vignette orange", remboursés à 15%, pourraient faire les frais de cette nouvelle politique d'économie, selon le rapporteur de la commission des Affaires sociales, Yves Bur, cité par le quotidien.

Pour aller plus loin, Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, pourrait annoncer une baisse du prix de certains médicaments, qui seraient de fait moins remboursés par la Sécurité sociale.

Le gouvernement avait déjà annoncé le déremboursement de 126 médicaments en janvier dernier.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 07:00

 

Intitulé "Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire", l'ouvrage entend mettre la santé au coeur du débat présidentiel de 2012.

 

Source Le Point et AFP, 15/09/2011

 

"On peut partager certaines de leurs propositions, mais certainement pas le même diagnostic", a déclaré, jeudi, le ministre de la Santé Xavier Bertrand.

 

Des spécialistes de la santé, praticiens ou experts, dont le neurologue Olivier Lyon-Caen, dénoncent l'orientation "libérale" du système de santé et proposent des réformes dans un livre manifeste signé au total par 123 personnalités. Intitulé "Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire", l'ouvrage publié chez Odile Jacob (189 pages, 12 euros) entend mettre la santé au coeur du débat présidentiel de 2012. Estimant menacé l'héritage du Conseil national de la résistance qui a créé la Sécurité sociale en 1945, le texte prône "l'accroissement des recettes de l'assurance-maladie solidaire" plutôt qu'un "transfert aux assurances complémentaires et une augmentation du reste à charge".

 

Il dénonce la politique de santé actuellement poursuivie "qui avance masquée : celle qui fait de l'hôpital une entreprise, du médecin un technicien, et du soin un commerce". "La carte bleue remplacera-t-elle demain la carte Vitale ?" s'interrogent les cinq auteurs : le professeur Lyon-Caen, le diabétologue André Grimaldi, le président d'honneur de la Société française de santé publique François Bourdillon, le sociologue du CNRS Frédéric Pierru et le responsable de la chaire santé de Sciences-Po Didier Tabuteau.

 

Parmi les 123 signataires du manifeste, on dénombre des praticiens, des responsables syndicaux ou associatifs du secteur de la santé, mais aussi des vedettes du cinéma (Anouk Aimée, Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg), du sport (Daniel Costantini, entraîneur de handball) ou encore des personnalités, comme l'ancien ambassadeur Stéphane Hessel, auteur du best-seller Indignez-vous, et Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme.

"On peut partager certaines de leurs propositions, mais certainement pas le même diagnostic", a déclaré, jeudi, le ministre de la Santé Xavier Bertrand. "Le système de santé français, et c'est pas moi qui le dis, est un des meilleurs au monde", affirme le ministre (NDLR : et demain, il ne le sera plus grâce au gouvernement actuel !). Xavier Bertrand a par ailleurs dit vouloir rencontrer les auteurs du livre.

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